FT-CI

À›T

Extrême gauche argentine. Interview de Del Caño, « nous incarnons le renouveau »

02/08/2015

Extrême gauche argentine. Interview de Del Caño, « nous incarnons le renouveau »

Dans les colonnes du quotidien conservateur argentin La Nación, le journaliste Iván Ruiz interroge Nicolás Del Caño, tête de liste de « Renouveler et Renforcer le Front de Gauche et des Travailleurs », animée par le PTS, ã propos des enjeux des élections primaires argentines du 9 août ainsi que vis-à-vis des débats au sein de l’extrême gauche. Le jeune député aura, en effet, ã affronter, en interne, Jorge Altamira, emblématique dirigeant du PO, soutenu par le PO et Izquierda Socialista, les deux autres principales composantes du FIT.

Si vous avez déjà fait du tourisme ã Mendoza [capitale d’une province argentine très visitée, connue pour ses vins et ses stations de sport d’hiver], vous avez peut-être déjà croisé Nicolás Del Caño, à l’époque où il était vendeur ambulant de cravates, employé dans une cave ã vin ou derrière le téléphone d’un call center. C’est l’ensemble des emplois qu’il a occupé jusqu’en 2011, deux ans avant d’être élu député national sur les listes du Front de Gauche et des Travailleurs (FIT).

Del Caño a 35 ans, et il a révolutionné l’extrême gauche de Mendoza [la capitale de la province éponyme, cinquième ville du pays]. Il a même réussit à la faire arriver en deuxième position, lors des dernières élections municipales, devant les listes du Front pour la Victoire [péroniste, de la présidente Cristina Kirchner].

Ce dirigeant du Parti des Travailleurs Socialistes (PTS) aura ã relever un gros défi, le 9 août prochain : déplacer les anciennes figures traditionnelles de l’extrême gauche pour que le trostkysme respire un air de rénovation. Dans le cadre des élections internes au sein du FIT pour le ticket présidentiel, il aura ã affronter, ã cette occasion, l’emblématique Jorge Altamira, qui, lui, a le double de son âge. (…)

Peu importe qui gagne [lors des élections présidentielles d’octobre 20015], que ce soient Scioli [dauphin de la présidente], Macri [droite] ou Massa [droite péroniste], cela ne changera rien pour le pays ?

Il y a des nuances entre eux, bien entendu. Mais pour le monde du travail, non, ça ne changera rien. L’establishment serait bien content que Macri gagne, mais il s’accommodera également d’une victoire de Scioli. La question fondamentale, c’est que tous deux ont l’appui [d’une fraction de] la bureaucratie syndicale, et c’est elle qui est appelée ã contenir la contestation lorsque va être appliqué le plan austéritaire [que le prochain président, quel qu’il soit, aura ã mettre en œuvre]. Sur le fond, leurs lignes politiques sont identiques.

Pourquoi une force minoritaire telle que le FIT ne peut pas se présenter aux PASO avec une formule unitaire ?

Nous avons défendu la perspective d’une liste unitaire, mais le Parti Ouvrier en a refusé les conditions. C’est une erreur grave, de la part des camarades, de ne pas voir qu’il existe de nouvelles générations de dirigeants [d’extrême gauche] qui ont réussi ã conquérir davantage de soutiens, dans plusieurs provinces, que les dirigeants traditionnels. Ce que l’on veut, c’est renouveler l’extrême gauche.

Une personne de 35 ans est-elle réellement capable d’être président ?

Bien entendu. Ce n’est pas une question d’âge. Nous comptons sur l’expérience de longues années de militantisme. Et nous nous appuyons sur des milliers de camarades pour arriver ã mettre en place une démocratie directe du monde du travail.

Pourquoi vous a-t-on choisi pour incarner cette rénovation ?

Je suis un jeune dirigeant de l’extrême gauche trotskyste, qui s’est caractérisée par le fait d’avoir mené un travail patient, à l’époque où [l’extrême gauche] avait peu de poids électoral. Dans les années 1990, être d’extrême gauche, c’était un peu comme être ã côté de la plaque.

Vous allez débattre publiquement avec Altamira ?

Nous espérons bien que les camarades du PO vont répondre positivement ã notre requête, en ce sens, avant le 9 août. Ils pensent que les discussions d’extrême gauche doivent se limiter ã de petits cercles [militants], mais ils se trompent. Nous sommes persuadés que ce devrait être un débat pour le million et quelque de personnes qui ont voté pour nous [en 2013].

Après le bon score du FIT en 2013, lorsque vous avez fait 6% [des voix a niveau national lors des élections de mi-mandat], quel est l’objectif du FIT pour le prochain scrutin ?

Nous allons nous renforcer en tant que force politique. Nous avons un indice de cela si l’on regarde ce qu’il s’est passé dans plusieurs provinces. Nous pouvons dépasser les 1,2 millions de voix que nous avions obtenues en 2013. Nous entendons porter un message de rénovation, ce qui nous a donné de bons résultats, ã Mendoza par exemple. Nous voulons généraliser cela au reste du pays.

Quelles seraient vos premières mesures ?

Mettre en place un plan d’urgence avec augmentation de salaire, mettre fin à la précarisation de l’emploi, mettre en œuvre un programme de construction de logements, une fiscalité progressive sur les grandes fortunes, sur les multinationales du secteur minier et pétrolier, la nationalisation du secteur bancaire et du commerce extérieur. Un plan menant vers un gouvernement des travailleurs.

Notas relacionadas

No hay comentarios a esta nota

Periodicos

  • PTS (Argentina)

  • Actualidad Nacional

    MTS (México)

  • EDITORIAL

    LTS (Venezuela)

  • DOSSIER : Leur démocratie et la nôtre

    CCR NPA (Francia)

  • ContraCorriente Nro42 Suplemento Especial

    Clase contra Clase (Estado Español)

  • Movimento Operário

    MRT (Brasil)

  • LOR-CI (Bolivia) Bolivia Liga Obrera Revolucionaria - Cuarta Internacional Palabra Obrera Abril-Mayo Año 2014 

Ante la entrega de nuestros sindicatos al gobierno

1° de Mayo

Reagrupar y defender la independencia política de los trabajadores Abril-Mayo de 2014 Por derecha y por izquierda

La proimperialista Ley Minera del MAS en la picota

    LOR-CI (Bolivia)

  • PTR (Chile) chile Partido de Trabajadores Revolucionarios Clase contra Clase 

En las recientes elecciones presidenciales, Bachelet alcanzó el 47% de los votos, y Matthei el 25%: deberán pasar a segunda vuelta. La participación electoral fue de solo el 50%. La votación de Bachelet, representa apenas el 22% del total de votantes. 

¿Pero se podrá avanzar en las reformas (cosméticas) anunciadas en su programa? Y en caso de poder hacerlo, ¿serán tales como se esperan en “la calle”? Editorial El Gobierno, el Parlamento y la calle

    PTR (Chile)

  • RIO (Alemania) RIO (Alemania) Revolutionäre Internationalistische Organisation Klasse gegen Klasse 

Nieder mit der EU des Kapitals!

Die Europäische Union präsentiert sich als Vereinigung Europas. Doch diese imperialistische Allianz hilft dem deutschen Kapital, andere Teile Europas und der Welt zu unterwerfen. MarxistInnen kämpfen für die Vereinigten Sozialistischen Staaten von Europa! 

Widerstand im Spanischen Staat 

Am 15. Mai 2011 begannen Jugendliche im Spanischen Staat, öffentliche Plätze zu besetzen. Drei Jahre später, am 22. März 2014, demonstrierten Hunderttausende in Madrid. Was hat sich in diesen drei Jahren verändert? Editorial Nieder mit der EU des Kapitals!

    RIO (Alemania)

  • Liga de la Revolución Socialista (LRS - Costa Rica) Costa Rica LRS En Clave Revolucionaria Noviembre Año 2013 N° 25 

Los cuatro años de gobierno de Laura Chinchilla han estado marcados por la retórica “nacionalista” en relación a Nicaragua: en la primera parte de su mandato prácticamente todo su “plan de gobierno” se centró en la “defensa” de la llamada Isla Calero, para posteriormente, en la etapa final de su administración, centrar su discurso en la “defensa” del conjunto de la provincia de Guanacaste que reclama el gobierno de Daniel Ortega como propia. Solo los abundantes escándalos de corrupción, relacionados con la Autopista San José-Caldera, los casos de ministros que no pagaban impuestos, así como el robo a mansalva durante los trabajos de construcción de la Trocha Fronteriza 1856 le pusieron límite a la retórica del equipo de gobierno, que claramente apostó a rivalizar con el vecino país del norte para encubrir sus negocios al amparo del Estado. martes, 19 de noviembre de 2013 Chovinismo y militarismo en Costa Rica bajo el paraguas del conflicto fronterizo con Nicaragua

    Liga de la Revolución Socialista (LRS - Costa Rica)

  • Grupo de la FT-CI (Uruguay) Uruguay Grupo de la FT-CI Estrategia Revolucionaria 

El año que termina estuvo signado por la mayor conflictividad laboral en más de 15 años. Si bien finalmente la mayoría de los grupos en la negociación salarial parecen llegar a un acuerdo (aún falta cerrar metalúrgicos y otros menos importantes), los mismos son un buen final para el gobierno, ya que, gracias a sus maniobras (y las de la burocracia sindical) pudieron encausar la discusión dentro de los marcos del tope salarial estipulado por el Poder Ejecutivo, utilizando la movilización controlada en los marcos salariales como factor de presión ante las patronales más duras que pujaban por el “0%” de aumento. Entre la lucha de clases, la represión, y las discusiones de los de arriba Construyamos una alternativa revolucionaria para los trabajadores y la juventud

    Grupo de la FT-CI (Uruguay)