FT-CI

Crise capitaliste

L’impérialisme allemand a imposé des conditions humiliantes ã Chypre

25/03/2013

Par Juan Chingo

La chancelière allemande Angela Merkel, le FMI et la BCE ont réussi ã imposer in extremis des conditions économiques draconiennes et humiliantes pour la souveraineté nationale chypriote afin que ce pays échappe à la faillite immédiate et évite ainsi d’être poussé hors de la zone euro. Le plan est pourtant la quasi copie de celui refusé la semaine dernière par les parlementaires chypriote.

Seules quelques modifications techniques interviennent à la marge : contrairement au premier plan de sauvetage proposé, ce dernier ne touche pas les petits épargnants, mais impose des taxes sur les dépôts plus importants (dont beaucoup d’oligarques russes) ainsi qu’aux investisseurs. De plus, il limite très fortement les mouvements de capitaux, ainsi que le retrait de liquidité. Les pertes devraient être cependant très importantes, notamment du fait des retraits massifs de capitaux réalisés durant les semaines précédentes à l’adoption de ces mesures de « sauvetage » du système bancaire chypriote, puisque certains oligarques russes et locaux ayant eu vent de ce qui se profilait se sont précipités pour limiter les pertes. Ainsi, et pour la première fois depuis le début de la crise de l’euro initiée fin 2009, les pays de l’eurogroupe ont entériné la décision de ne pas venir en aide ã une institution de crédit : la Laiki Bank, seconde banque de Chypre, a été liquidée. L’ensemble du secteur bancaire va être restructuré, mettant fin au « modèle économique » de l’île, fondé une faible taxation des investissements étrangers. En outre, cet accord, passé aux forceps, n’a pas été voté par le Parlement chypriote, afin d’éviter qu’il soit invalidé par l’institution, à l’image du premier accord proposé par l’Allemagne et la BCE.

Bien que l’article ci-dessous ait été écrit avant cet accord, quand l’incertitude planait quant à l’évolution de la situation ã Chypre et sur la zone euro, les conclusions qu’ils tirent gardent toute leur actualité.

1) L’ensemble du programme de sauvetage et l’austérité auquel elle est associée vont être brutaux. José Manuel Barroso, président de la Commission Européenne, a attiré l’attention sur le risque d’un « choc économique » dans la région : le chômage devrait augmenter de manière brutale, et il n’est pas dit que les pensions de retraites, fruit de longues années de travail, ne connaissent pas le même sort que les comptes bancaires.

2) La Russie a durement critiqué l’accord : Dimitri Medvedev a accusé directement l’UE de vol. La télévision d’Etat russe a même comparé la confiscation des riches investisseurs -dont beaucoup sont russes- à l’expropriation des juifs par l’Allemagne nazie. Bien que les liens énergétiques et commerciaux entre l’UE et la Russie soient trop importants pour se rompre ã cause du dossier chypriote, les relations se sont détériorées.

3) Comme nous le soulignions, Chypre est un point d’inflexion vers une politique de ponction des épargnants dans les pays fortement endettés. Lundi 25 mars, le président de l’eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, a assuré que la taxe imposée en Chypre a posé un précédent et que cela pourrait se reproduire dans d’autres pays : ã cette annonce, les bourses européennes ont chuté. En effet, après le « plan de sauvetage » du Chypre, la confiance dans le système bancaire s’est fortement détériorée, y compris parmi les petits épargnants.

4) Bien qu’à la fin, un accord ait été trouvé, les dures négociations montrent clairement que le fossé se creuse entre les pays créditeurs du Nord de l’Europe et les pays endettés du Sud du continent, dont les différences politiques pourraient bientôt devenir plus dangereuses que la crise monétaire, menaçant y compris les bases politiques de la zone euro.

5) Enfin, ã Chypre même, le gouvernement, détenant une courte majorité au sein du Parlement, est dans une position de faiblesse pour appliquer l’ensemble du programme. La situation reste ainsi très instable, dépendant de la manière dont le plan de sauvetage sera mené, du niveau de « consensus social » et de la réponse des masses. Autrement dit, la possibilité d’une sortie de Chypre de la zone euro a-t’elle été évitée ou, plutôt, simplement reportée ã un futur proche ?

25/3/2013.


Une nouvelle phase de la crise de l’euro

Par J.C.

La décision conjointe de l’Union Européenne (UE) et du gouvernement de Nicosie de confisquer directement une partie des dépôts des petits et moyens épargnants chypriotes marque un tournant dans la voracité employée par les pays créditeurs pour éviter ã tout prix une dévalorisation de la dette accumulée (explosion du « capital fictif »). Mais la résistance aux diktats de l’UE qu’ont opposé les parlementaires de l’île, influencés par les oligarques russes dont le poids est très important ã Chypre, ouvre la possibilité d’un défaut de paiement et d’une sortie de Nicosie de la zone euro. Ironie du sort, une nouvelle étape dans la crise de l’euro-zone pourrait être marquée par l’évolution de la situation dans la partie Sud de cette petite île de la Méditerranée, peuplée par seulement un peu plus d’un million de chypriotes grecs et ne représentant que 0,2% du PIB total de l’UE.

Un gel des comptes et une expropriation en bonne et due forme, comme en Argentine en 2001

Samedi 13 mars, au petit matin, les ministres de l’Economie et des Finances des pays de l’UE se sont mis d’accord sur un prêt de 10 milliards d’euros ã accorder ã Chypre pour voler au secours de son système bancaire. En échange le gouvernement conservateur de Nicos Anastasiades devait s’engager ã établir une taxe de 6,75% sur les dépôts bancaires de moins de 100.000 euros et de 9,9% au-delà . A travers cette mesure l’enjeu était de lever 5,8 milliards d’euros. De façon ã éviter des retraits massifs par les épargnants les établissements bancaires ont préempté sur les comptes la somme en question et ont limité les transferts d’argent. Les autorités ont annoncé la fermeture des banques jusqu’au jeudi 21 mars, au bas mot, mesure qui pourrait s’étendre jusqu’au mardi 26, voire au delà . Le plan prévoyait donc l’application pour la première fois en Europe et, qui plus est, dans la zone euro, du « corralito » mis en œuvre par Domingo Cavallo, alors ministre de l’Economie du gouvernement argentin, pendant la crise de 2001.

En raison de la colère de la population face ã cette décision inattendue, à l’incapacité du gouvernement chypriote d’obtenir un blanc-seing de son Parlement et aux dégâts déjà produits au niveau de la confiance dans le système bancaire européen, les autorités de l’UE ont dû faire marche arrière sur les modalités d’application du « plan de sauvetage » proposé. Cependant, le mal était déjà fait. En 2008 le sauvetage, mis en place à la suite de la faillite de Lehman Brothers, n’avait pas impliqué une quelconque ponction sur les comptes de moins de 100.000 euros. Aujourd’hui, la confiance des épargnants est ébranlée et le risque de fuite des dépôts bancaire s’est énormément accru.

En raison du profond malaise généré par les mesures proposées, tant ã Chypre que dans les autres pays de la zone euro, les autorités européennes ont demandé ã Nicosie de revoir sa copie et de n’appliquer une taxe que pour les dépôts supérieurs ã 100.000 euros, ã hauteur, cette fois, de 15,6%. Le gouvernement a fait la grimace, craignant qu’une telle mesure ne fasse fuir les investisseurs étrangers, notamment russes. Cela pourrait représenter un coup très rude pour le modèle économique du pays, largement basé sur ses banques, le tourisme et l’immobilier. Bien que le plan initial proposé par l’UE avait été corrigé par le gouvernement (laissant de côté les dépôts de moins de 20.000 euros), le Parlement l’a rejeté le 19 mars (seul le groupe parlementaire DISY, parti au pouvoir, n’a pas voté contre, se contentant de s’abstenir), prenant au dépourvu les autorités européennes.

Une politique plus dure de l’Allemagne qui fait face ã des résistances multiples

Depuis le début des négociations Berlin s’est montré inflexible, exigeant que les épargnants chypriotes passent à la caisse. Avec des élections qui approchent, la chancelière Angela Merkel ne veut pas apparaître comme celle qui a accepté de régler l’ardoise pour sauver système bancaire chypriote et éviter la contagion. Cette décision, ã savoir le fait que Berlin ne soit plus disposé ã couvrir des opérations de sauvetage ã n’importe quel prix, pourrait représenter un tournant pour la crise de la zone euro. En d’autres termes, ã travers le cas de Chypre, il se pourrait que le message émis par Berlin s’adresse principalement à l’Italie ou à l’Etat espagnol, deux pays qui traversent de graves difficultés économiques et politiques, avec une crise gouvernementale ã Rome à la suite des élections législatives de février et un Exécutif secoué par d’importants scandales de corruptions ã Madrid. L’enjeu serait alors de réglementer l’accès au Mécanisme Européen de Stabilité (le fond européen de sauvetage des banques), par le biais d’un veto ou d’une autorisation donnée par Berlin. L’impact de l’inflexibilité allemande dans le cas chypriote est encore ã voir, au moment même où Berlin travaille en tandem avec la BCE : pour mettre la pression sur le gouvernement chypriote dans le but d’arracher un accord sur un plan de sauvetage conforme à la ligne de l’Allemagne, la menace de supprimer tout approvisionnement de liquidité aux banques chypriotes a été brandi par la BCE.

A la résistance des petits épargnants chypriotes doivent s’ajouter les intérêts de la classe politique de l’île, largement inféodée de par ses rapports aux investisseurs russes. Le rejet du Parlement et les pressions de Moscou, demandant ã ce que l’on trouve un système de financement bis du plan de sauvetage européen, n’ont fait qu’accentuer toutes les spéculations. Si les autorités de l’île ne trouvent pas d’autres moyens de financements satisfaisants pour les autorités européennes (l’une des hypothèses consisterait ã recourir ã des fonds russes, mais pas sous la forme de prêts qui ne feraient qu’alourdir la dette chypriote, ce que la première version du plan européen tente d’éviter), Nicosie pourrait se voir obligé de rompre l’accord proposé par la Troïka et chercher davantage de soutiens du côté de la Russie. Face ã un échec de ce type d’hypothèse, l’île ferait face ã un risque de banqueroute de son système bancaire et économique, ce qui pourrait conduire l’île ã sortir de la zone euro impliquant, bien entendu, des répercussions à l’échelle de toute l’UE.

Au moment où nous bouclons cet article aucune hypothèse ne semble prendre le dessus, mais le « non » chypriote a déjà eu un impact certain sur la Grèce voisine. Comme ont pu l’écrire certain analystes, l’attitude chypriote pourrait inspirer les Grecs qu’il existe « une alternative » aux plans de sauvetage ou « mémorandums » qui ont été accepté comme une fatalité par les différents gouvernements qui se sont succédés au pouvoir ã Athènes ces dernières années.

Vers une crise des relations germano-russes ?

Les mesures défendues par un pays aussi petit que Chypre pourraient avoir d’importantes répercussions au niveau géopolitique. Chypre a toujours été un partenaire privilégié de Moscou, du temps, déjà , de l’URSS, et plus encore depuis les années 1990. L’île est l’un des centres du blanchiment d’argent et des investissements du gouvernement, de l’élite politique au pouvoir et des oligarques russes. Il y a un demi-siècle déjà , Chypre avait été l’un des premiers pays ã ouvrir son système bancaire ã Moscou en échange de l’appui soviétique ã Nicosie dans le cadre des disputes turco-chypriotes dans les années 1960-1970.

Déjà en 2008 et 2011, lors des premiers impacts de la crise ã Chypre, Moscou avait posé la question du sauvetage des banques de l’île de façon ã faire baisser la pression de l’UE. Si cette solution avait reçu l’appui du gouvernement « communiste » de Dimitris Christofias de l’époque, Berlin s’y était opposé. Dans ce cadre, au cours de la dernière période, Vladimir Poutine avait manifesté sa volonté d’aider Chypre en association avec l’UE, en privilégiant une alliance avec l’Allemagne.

Maintenant que le plan de l’UE menace directement les intérêts russes, Moscou est passé à la contre-offensive. Cela peut mener Poutine ã s’affronter plus durement avec l’Allemagne ou d’autres pays de l’UE si la solution choisie par le Kremlin était d’opter pour un plan de sauvetage propre afin de protéger les intérêts russes sur l’île ã travers : ce dernier n’impliquerait pas un sauvetage proprement dit, mais via éventuellement Gazprombank, plutôt une forme d’avance de paiement en l’échange de concession d’exploitation. Dans tous les cas, l’option d’une intervention russe pour sauver le système bancaire de l’île entre en confrontation directe avec la ligne défendue par l’Allemagne. Il n’est pas non plus exclu que les pressions allemandes ne finissent pas par pousser Nicosie ã renforcer ses liens avec Moscou. Cela pourrait se traduire par un accord financier entre Chypre et la Russie qui permettrait de réduire la pression de la Troïka, ou encore, si l’on considère la seconde hypothèse, par un contrôle accru de Moscou sur le système bancaire chypriote, par l’ouverture au géant russe Gazprom (en recul sur le marché européen), des réserves gazières chypriotes voire même par la possibilité pour Moscou d’avoir accès ã un port chypriote pour sa marine militaire.

Ainsi, comme on peut le voir, les décisions qui seront prises par le gouvernement de l’île vont bien au-delà de la simple question concernant « qui va régler la facture ? ». L’avancée géopolitique russe dans cette île qui a été, historiquement, un pion de la Grande-Bretagne en Méditerranée orientale, pourrait raviver les tensions déjà existantes entre la Russie et l’UE. Il suffit de penser aux rapports déjà passablement détériorés entre la Moscou et Paris, et avec Londres au sujet du dossier syrien. Un sauvetage de Chypre par la Russie pourrait détériorer les rapports avec l’Allemagne qui est pourtant le partenaire européen le plus important du Kremlin.

Pour l’expropriation des banques privées et la nationalisation du système de crédit

La crise de la zone euro montre comment pour sauver les grandes banques privées, les Etats créditeurs n’hésitent aucunement ã appliquer des mesures extrêmement radicales pour défendre leurs intérêts. Les politiques déflationnistes, plus largement connues sous le nom générique de « politique d’austérité », ont pour but de garantir de façon toujours plus violente et arbitraire les « droits » des capitalistes.

A l’instar de ce qui s’est passé avec la dette grecque, ce sont les travailleurs et, aujourd’hui, les petits et moyens épargnants ã qui l’on exige de payer, ã travers la socialisation des pertes, pour des affaires avec lesquelles ils n’ont rien ã voir. Et dans le cas chypriote encore, alors que l’on entend faire payer aux oligarques russes une partie de la facture, les grandes banques et les investisseurs européens, ã commencer par les actionnaires, sont quant ã eux couverts alors que se sont eux qui ont prêté aux banques chypriotes sans jamais être trop regardant.

On voit bien, avec le cas de Chypre, combien la sécurité juridique est sacrée pour les créditeurs mais beaucoup moins pour les épargnants. Mais le risque de voir le scénario chypriote se répéter ailleurs en Europe pourrait se révéler explosif à la fois politiquement mais aussi socialement. Comme le soulignait Wolfgang Münchau dans l’édition du 18 mars du Financial Times, « on aurait voulu alimenter le climat politique de rébellion en Europe du Sud qu’on ne s’y serait pas pris différemment ».

Face à la menace croissante des capitalistes qui n’hésitent devant rien pour recapitaliser le système bancaire, il n’y a qu’une issue progressiste, cella de l’expropriation des banques privées et la nationalisation du système de crédit. Cela ne veut en aucun cas dire, pour reprendre Trotsky dans le Programme de Transition, « l’expropriation des banques ne signifie en aucun cas l’expropriation des petits dépôts bancaires. Au contraire : pour les petits déposants, la banque d’Etat unique pourra créer des conditions plus favorables que dans les banques privées. De la même façon, seule, la banque d’État pourra établir pour les fermiers, les artisans et les petits commerçants des conditions de crédit privilégiées, c’est-à-dire ã bon marché ». Face ã un Etat et ã ses partis politiques qui ne cherchent qu’à sauver, d’une façon ou d’une autre, les grands capitalistes, il faut imposer une solution de fond, ã savoir que les principaux leviers de l’économie soient au service des intérêts du salariat, ce qui ne pourra être garanti que lorsque le pouvoir d’Etat passera des mains des exploiteurs ã celles des travailleurs.

20/03/13

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