FT-CI

Manifestation de Valenciennes du 7 juillet

Un premier pas pour la riposte ã construire

25/07/2011

Vincent Duse, CGT, PSA Mulhouse

Une belle manifestation que celle des travailleuses et des travailleurs de la métallurgie et de l’automobile du Nord-Pas-de-Calais ã Valenciennes le 7 juillet. Le soleil était même au rendez-vous et a accompagné les quelques mille manifestant-e-s qui s’étaient donnés rendez-vous Place d’Armes en répondant à l’appel de l’USTM du Nord-Pas-de-Calais, de l’Union Départementale CGT du Nord et de plusieurs UL. L’enjeu était bien entendu de faire entendre la voix de toutes celles et de tous ceux qui s’opposent à l’offensive patronale non seulement au sein du groupe PSA mais plus généralement dans tout le secteur automobile.En effet ce n’est pas seulement le site de Sevelnord d’Hordain qui est visé par le document de PSA publié début juin par la CGT et confirmé par Médiapart, qui parle bien de la fermeture de trois sites en Europe (Sevel, Aulnay-sous-Bois et Madrid-Villaverde) [1]. Par « effet domino » c’est aussi toute la sous-traitance qui est visée, et ce alors que le patronat continue ã vouloir comprimer les effectifs, pour le plus grand profit des actionnaires.

Les menaces qui pèsent par exemple sur le site Renault Douai indiquent combien l’attaque préparée par les patrons concerne tous les grands groupes et leurs sous-traitants.

Un cortège festif et combatif

Le cortège s’ouvrait par une banderole au contenu des plus explicites : « Nous ne là¢cherons rien ! Pour le maintien de l’emploi et des industries et l’avenir du Nord Pas-de-Calais, pour gagner sur les revendications, unis, debout, déterminés ». Plusieurs délégations des principales boites de la région ont accompagné les travailleurs de Sevel : Renault Douai et PSA Valenciennes bien entendu mais également Wagon Automotive, Toyota (qui a mené la bataille sur les salaires que l’on sait au printemps), Faurécia, etc. Étaient présentes également des délégations de travailleurs de l’automobile venues en solidarité d’autres sites, de Renault Cléon, de certains technocentres ou de PSA Mulhouse.

Au niveau politique si certains élus du PC étaient présents sans leurs écharpes tricolores ce n’était pas le cas des socialistes qui ont brillé par leur absence : une situation assez révélatrice quant au programme du PS si l’on considère que la manifestation avait lieu dans la région de la maire de Lille et candidate à la primaire socialiste, Martine Aubry. Signe des temps dans cette région traditionnellement marquée ã gauche, le gros des forces politiques militantes ne provenait pas du PC mais des camarades du NPA de la région ainsi que de certains camarades venus par solidarité de Paris, du 93 et de Rouen ainsi que d’une petite délégation de la Commission pour la Convergence des Luttes de l’Assemblée des IndignéEs de Bastille, bien déterminée ã montrer qu’en France comme dans l’État espagnol ou en Grèce c’est par l’unification des luttes de la jeunesse avec celles de la classe ouvrière que l’on peut obtenir des victoires.

Après un reflux à la suite des grandes mobilisations de cet automne que la région a connues, la manifestation du 7 a été un premier succès régional en termes d’organisation de ce qui devrait être une riposte d’ensemble de tout le secteur automobile. En effet, si l’attaque que prépare Varin, le patron de PSA, devait passer c’est l’ensemble du secteur et plus largement du salariat qui serait exposé au rouleau-compresseur capitaliste.

Il est vrai néanmoins que si l’on peut se féliciter du succès de cette première mobilisation qui a eu le mérite de faire émerger la colère ouvrière et de regrouper les équipes militantes et syndicales, les débrayages au niveau des entreprises n’ont pas été aussi importants que prévus. Pour ce qui est de Sevelnord, pourtant directement visée, la bureaucratie syndicale a secondé la direction pour isoler la CGT en alléguant que rien n’était écrit quant à l’avenir du site et qu’il ne fallait surtout pas participer à la journée du 7. Pour renforcer ces arguments la direction, toujours flanquée des autres syndicats, a organisé le jour-même la distribution des cadeaux de rentrée pour les enfants d’ouvriers et avait promis de concéder le pont du 14 juillet… qu’un débrayage le 7 aurait remis en question.

Au niveau des structures syndicales, confédérales, régionales enfin, elles ont suivi les indications données par le national : un silence complet par rapport à la mobilisation du 7 qui devient un silence complice de la direction de PSA alors que cette dernière ne dément toujours pas les informations divulguées selon lesquelles trois sites seraient menacés en Europe, dont deux en France, avec la surcharge que cela impliquerait pour les sites de Poissy et de Mulhouse notamment.

Notre responsabilité dans la mobilisation ã construire de toute urgence pour répondre ã Varin, au patronat, à l’UMP-PS et ã Le Pen

Cette position des confédérations et notamment de la CGT est d’autant plus scandaleuse si l’on considère que la question sociale est au centre du débat actuel et le sera toujours davantage à l’approche de 2012. On connaît la position des amis du patronat, qu’ils soient à l’UMP ou au PS. Le sous-ministre de l’Industrie Éric Besson a reçu dernièrement les élus de Seine-Saint-Denis et a chargé certains d’une vague mission sensée étudier « l’avenir de la compétitivité de la filière automobile dans le 93 ». Le PS de son côté, par la voix du maire « socialiste » d’Aulnay, exige que PSA s’engage ã rester sur place… jusqu’en 2016 ou du moins paie les salaires jusqu’à cette date. Dans les deux cas c’est le scénario de Renault Vilvoorde que ces messieurs nous préparent, que ce soit la gauche ou la droite qui soit au gouvernement en 2012.

C’est bien entendu dans cette brèche que s’engouffre le pire ennemi des travailleurs, le FN, qui s’essaye avec Marine Le Pen au discours « social » et « populaire ». Le défi lancé par le patronat de l’automobile pose la question de notre capacité ã répondre avec des instruments de classe à la démagogie chauvine et populiste que manie le FN qui parle de défense de l’emploi (en France), de lutte contre les délocalisations (en France) et de produire et consommer français, et cela afin de continuer ã distiller son venin raciste et de division au sein des classes populaires [2]. Notre problème ce n’est pas qu’il faille produire une C3 ã Aulnay plutôt qu’à Trnava en Slovaquie. Notre problème c’est que tous les emplois doivent être maintenus. Pour cela construire une ligne Maginot aux frontières c’est dans le meilleur des cas de la poudre aux yeux, dans le pire des cas de la bêtise chauvine. Dans les deux cas c’est de toute façon parfaitement infaisable et ça ne peut servir qu’à monter les travailleurs les uns contre les autres. Pour maintenir tous les emplois il faut prendre sur les profits des constructeurs qui ne se sont jamais mieux portés [3].

C’est par un discours radicalement alternatif au FN et aux politiciens bourgeois, en partant de la nécessité de maintenir la production et de défendre tous les emplois (les CDI comme les CDD, les emplois précaires, les contrats pro, etc.) que l’on sera ã même d’assumer la responsabilité politique qui est la nôtre. Les syndicats devraient être à la tête de ce combat mais, encore une fois, la bureaucratie démontre qu’elle ne veut pas l’assumer. Face aux licenciements qui se poursuivent dans les entreprises la CGT de Thibault préfère ainsi parler de « sécurité sociale professionnelle » (soluble dans le « dialogue social » que la droite aujourd’hui refuse mais que le PS promet de remettre sur les rails s’il est de retour aux affaires en 2012). C’est autant de terrain concédé aux idées du FN.

En plus de l’opposition aux projets de Varin les slogans scandés dans le cortège ã Valenciennes pointaient les problèmes auxquels on a toutes et tous ã faire face : salaire, précarité, emploi et retraite. Pour les affronter et commencer ã se préparer pour lutter contre ce qui s’annonce être une bataille décisive, ã savoir la lutte contre les projets de Varin et du groupe PSA, on ne pourra compter que sur nos propres force et notre capacité ã nous auto-organiser. La manifestation du 7 est un premier moment de cette bataille qui ne fait que commencer.

On peut regretter que plus d’espace n’ait pas été donné aux équipes militantes qui étaient venues par solidarité afin de donner la parole aux travailleurs et leur permettre de participer davantage à la mobilisation. On peut regretter également qu’aucune AG de la métallurgie régionale en présence des autres délégations venues d’autres sites en France n’ait pas pu se tenir à l’issue de la manifestation. Cela aurait pu permettre de jeter les bases d’une coordination des équipes syndicales et militantes déterminées ã ce que l’attaque de Varin ne passe pas et convaincues que seule la construction de la grève générale de l’automobile permettra de faire ravaler son projet ã PSA et de freiner les attaques dans tout le secteur. Cela n’est pas seulement nécessaire pour nos intérêts immédiats. Politiquement (et en ce sens les équipes militantes qu’elles soient syndicales ou politiques ont une grande responsabilité), ça serait le meilleur antidote contre certains discours qu’on entend parfois dans les ateliers sur la crise et qui tendent ã désigner de faux responsables (l’immigré, l’étranger, le voisin de palier parce qu’il ne serait pas français) alors que les vrais responsables, ce sont les patrons, ã commencer par ceux qui sont « bien de chez nous » !

En attendant les rendez-vous dont nous devrons nous emparer à la rentrée et cette coordination qui est ã construire le travail d’information des collègues sur les boites continue ã être plus que nécessaire avant les congés d’été. C’est en jetant les bases de comités de résistance que nous serons ã même de nous organiser dans les mois ã venir. Cela pourrait être un moyen pour mettre sur pied avec l’ensemble des organisations syndicales et politiques qui le souhaitent un tour de France de solidarité des camarades de PSA dont les sites sont menacés comme cela a été évoqué au cours de la manif mais également pour commencer ã discuter d’un plan de riposte pour l’ensemble des travailleuses et des travailleurs qui subissent les mauvais coups du patronat : aucun licenciement, maintien de l’emploi, embauche de tous les précaires et intérimaires, échelle mobile des salaires contre l’inflation, expropriation sous contrôle des salariés/es des entreprises qui ferment ou licencient.

Le NPA a tout son rôle ã jouer afin de construire cette contre-offensive qui pourrait être un des points centraux de la campagne électorale ã venir de Philipe Poutou. Cela serait le meilleur moyen pour structurer une campagne lutte de classe et révolutionnaire qui serait radicalement alternative ã celle de la gauche bourgeoise et de la « gauche de la gauche », une campagne dont pourraient s’emparer des dizaines de milliers de travailleurs et de jeunes (qu’ils aient ou non le droit de vote) pour donner voix à la colère qui s’est exprimée cet automne, qui reste latente et continue ã s’exprimer dans toutes les luttes partielles que connaissent les entreprises du pays, dans le privé comme dans le public. La manifestation de Valenciennes en était un exemple.

Mulhouse, le 18/07/11.


Message de solidarité en direction des travailleurs de PSA-France pour la journée du 7 juillet

Córdoba (Argentine), 07/07/2011

Chers camarades,

Nous voulons vous faire parvenir notre soutien depuis Córdoba, en Argentine.

En 2008-2009 la crise économique mondiale a conduit les multinationales de l’automobile à licencier des milliers de travailleurs. Les travailleurs ont alors résisté contre le patronat et la bureaucratie syndicale en luttant contre les licenciements de nos camarades en CDD, en exigeant que ce soient les entreprises qui paient la crise et que pour travailler tous il fallait travailler moins, sans réduction de salaire.

Que l’on soit en CDI ou en CDD, français ou argentins, nous sommes tous des travailleurs et nous devons nous battre contre les mêmes entreprises. Si vous gagnez, alors nous pourrons nous bagarrer dans de meilleures conditions ã notre tour et la classe ouvrière internationale n’en sera que plus forte.

Nous sommes fiers de pouvoir disposer, ici en Argentine, de l’exemple des ouvriers céramistes de Zanon qui face à la fermeture de leur entreprise l’ont occupée, luttent depuis dix ans et continuent ã produire sous contrôle ouvrier [dans cette usine de 300 ouvriers et ouvrières] . Il s’agit-là d’un petit exemple de la seule issue qui s’offre à la classe ouvrière : face aux fermetures d’usine ou aux licenciements, il faut occuper les usines et les entreprises et les faire passer ou produire sous contrôle des travailleurs.

Vive la lutte des camarades de PSA-France !

Sergio Folchieri et les délégués de Volkswagen-Córdoba

Hernán « Bocha » Puddu, délégué d’IVECO-Córdoba jusqu’en 2008, aujourd’hui licencié par l’entreprise et expulsé du syndicat des ouvriers de l’automobile argentin SMATA [par la bureaucratie syndicale].


Mensaje de solidaridad con la jornada de lucha del 7 de julio de los trabajadores de PSA-Francia

Córdoba (Argentina), 07/07/2011

Compañeros,

Les queremos hacer llegar el apoyo desde Córdoba, Argentina.

A fines del año 2008 y 2009 la crisis económica mundial llevó a las multinacionales automotrices a despedir miles de trabajadores. Pero los trabajadores nos plantamos contra la patronal y la burocracia sindical, luchando contra el despido de nuestros compañeros contratados, exigiendo que la crisis la paguen las empresas y que se reparta las horas de trabajo sin disminución salarial.

Así como contratados y efectivos somos todos trabajadores, franceses y argentinos, y debemos pelear contra las mismas empresas. Si ganan ustedes, pelearemos mejor nosotros, y será más fuerte la clase obrera internacional.

Tenemos el orgullo de contar en nuestras tierras con la experiencia de los obreros ceramistas de Zanón que ante el cierre de la empresa la ocuparon y hoy llevan 10 años de lucha y de producción bajo control obrero. Se trata de una pequeña muestra de que la única salida que tiene la clase obrera es que "cada fabrica que cierre o despida, debe ser tomada y puesta a producir con control de los trabajadores"

¡Viva la lucha de los compañeros franceses de PSA !

Sergio Folchieri y delegados de Volkswagen-Córdoba

Hernán "Bocha" Puddu delegado IVECO-Córdoba (2008), hoy despedido de la empresa y expulsado por el sindicato SMATA

    [1] Voir V. Duse, « Nous sommes toutes et tous des ouvriers de Sevelnord et d’Aulnay ! », 01/07/11, [NdR].

    [2] C’est notamment le discours que portaient les militants du FN venus tracter sur le site d’Aulnay fin juin. La réaction vigoureuse de camarades de la CGT, de SUD et du NPA venus en renfort ne leur a pas permis de rester très longtemps devant les portes d’entrée du site… Sur le plan politique, c’est la même lutte que nous devons porter.

    [3] Les ventes ont augmenté de 1,7% pour Renault cette année, sous ses trois marques (Samsung, Dacia et Renault) et de 0,2% pour PSA. Autrement dit, les constructeurs français et leurs actionnaires sont loin d’être ã plaindre. Alors bien entendu ils font moins bien que leur concurrent européen le plus direct, Volkswagen, qui fait un bond de 16%. Dans la guerre que se livrent les capitalistes PSA table sur les modèles dits « premium » et la ligne DS, d’où sa volonté notamment de se défaire d’Aulnay qui ne produit que de petites citadines (C3 en l’occurrence)

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