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Le Honduras et les tendances de la situation latino-américaine
27 Aug 2009 |

Nous avons abordé dans le précédent numéro de La Verdad Obrera certaines des questions latino-américaines débattues au cours de la Conférence . Nous y soulignions la portée du coup d’Etat au Honduras ainsi que d’autres événements qui montrent bien comment face à la crise actuelle les bourgeoisies et l’impérialisme cherchent ã imposer un virage politique ã droite. L’objectif principal est de mettre un frein à l’extension du populisme et de faire pression pour l’application de plans économiques et politiques leur permettant de faire retomber sur la classe ouvrière et les masses populaires le coût de la crise, discipliner les classes subalternes et obliger les gouvernements ã s’aligner ou du moins ã réduire leurs frictions à l’égard de Washington.

Bien que cela favorise un certain dynamisme des droites et des tendances bonapartistes de différentes sortes, se répercutant également dans le cours politique adopté par les gouvernements d’Hugo Chávez et d’Evo Morales, cette nouvelle situation génère avant tout une plus grande polarisation régionale et des processus de résistance ouvrière, paysanne et populaire. C’est ce ã quoi nous avons pu assister dernièrement tant au Pérou qu’au Honduras. Il est également ã souligner que le mouvement ouvrier donne des signes de plus grande activité. Cela est vrai au Venezuela ou en Argentine où la lutte contre les attaques du patronat acquiert des connotations antibureaucratiques grandissantes. Il existe également des tendances ã un certain réveil du mouvement étudiant et de la jeunesse comme le montrent les dernières mouvement dans les universités au Brésil et en Bolivie.

Le problème politique qui se pose aux révolutionnaires par rapport aux secteurs les plus avancés de ces mouvements et de ces luttes reste la question du dépassement du nationalisme et du populisme des Chávez, Morales ou Correa. Non seulement ils sont incapables de mener ã bien la libération nationale mais encore plus de construire le « socialisme du XXI° siècle » en compagnie de leurs alliés du patronat local. Ils témoignent en revanche de leur totale incapacité ã affronter les coups-bas de la réaction et de l’impérialisme. La crise hondurienne est là pour en témoigner. Il nous faut donc redoubler d’efforts en direction du combat pour la construction d’organisations politiques indépendantes des travailleurs, défendant un programme transitoire au sein duquel acquièrent une importance décisive les revendications démocratiques et anti-impérialistes articulées autour d’un programme pour que la crise soit payée par les capitalistes et les impérialismes, c’est-à-dire un programme capable de structurer l’alliance ouvrière, paysanne et populaire.

 

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