Par Santiago Lupe[1]
Le 20 novembre dernier ont eu lieu les élections générales qui marquent une nouvelle alternance entre un Gouvernement du PSOE [2] et un autre du PP [3]. Le régime a recours au changement électoral (cette fois-ci de manière anticipée) afin d’imposer un nouveau Gouvernement du PP moins usé, plus fort, avec un pouvoir quasi global sur toutes les institutions (le Parlement, la Justice, les Communautés Autonomes, les principales villes...) pour faire passer le plus gros du plan de rigueur contre les travailleurs et les secteurs populaires. Le 20 Novembre 2011 marque donc le nouveau début de l’offensive pour nous faire payer la crise sous la forme d’une hausse du chômage de masse, la liquidation des droits et des conquêtes sociales, les baisses brutales de salaire et l’élimination d’une bonne partie de ce qu’il reste de l’État providence.
Les derniers événements en Grèce et en Italie, avec les putschs orchestrés par les marchés, l’UE et « Merkozy » qui imposent des technocrates comme premiers ministres, démontrent que peu importe le parti sorti des urnes ce dimanche. La feuille de route du gouvernement nouvellement élu était écrite à l’avance, une feuille de route qui répond aux exigences du patronat et du secteur bancaire espagnols.
Les socialistes espagnols, béquille gauche du régime, viennent de couler…
José Luis Rodriguez Zapatero est arrivé ã La Moncloa [4] en 2004 avec comme principal objectif la restauration de la paix sociale, en mettant un terme aux puissantes mobilisations qui avaient mis au pied du mur le Gouvernement de José María Aznar. Les mobilisations étudiantes contre la LOU [5], la Grève Générale contre le Decretazo [6], les manifestations contre la marée noire à la suite du naufrage du Prestige et, surtout, les mobilisations massives contre la guerre en Irak, voilà quels étaient les « obstacles sociaux » que Zapatero devait s’employer ã dépasser lors de sa première législature. Grâce ã une sorte de « transition dans le calme », avec quelques concessions comme le retrait d’Irak ou le mariage homosexuel, l’enjeu pour Zapatero était d’essayer que les mobilisations ne se répètent pas et réussir ã obtenir une paix sociale dans le pays pour que les capitalistes puissent continuer ã profiter de l’essor économique. Pendant ce temps la précarité a continué ã augmenter, disposer d’un logement était devenu un luxe et les services publics continuaient ã se dégrader et ã être privatisés.
Pendant sa deuxième législature le PSOE est passé à la vitesse supérieure en termes d’offensive. Dans le contexte bien particulier de crise capitaliste qui a débuté en 2007, et spécialement en septembre 2008, le gouvernement socialiste a suivi à la lettre tous les désirs dictés par le patronat et le secteur bancaire. Cela s’est traduit par un plan de sauvetage massif des banques espagnoles ainsi que des attaques d’une rare intensité, les plus importantes depuis la fin de la dictature de Franco. Finalement tout cela se paie aujourd’hui. Le PSOE a perdu plus de quatre millions d’électeurs. Quasiment un million et demi se sont tournés vers l’abstention, le vote nul et blanc. Autant quasiment ont appuyé d’autres formations politiques avec un discours plus ã gauche, comme Izquierda Unida [7]. Et parmi les sept millions d’électeurs qui ont voté ã nouveau pour le PSOE, beaucoup sont ceux qui l’ont fait par défaut, craignant surtout l’alternative proposée par Mariano Rajoy, le leader du PP.
Il est certain que pour des centaines de milliers de jeunes et de travailleurs le PSOE n’est plus une option dans laquelle ils voyaient une représentation de leurs intérêts. Rubalcaba a eu beau promettre de revenir à la bonne vieille social-démocratie, plus personne ne croit à l’histoire selon laquelle le Parti Socialiste Ouvrier Espagnol « défendrait les travailleur et une politique alternative ã celle de la droite ». C’est d’ailleurs un problème non seulement pour le PSOE mais également pour le régime lui-même. Que l’on prenne ABC, le journal de la droite conservatrice, ou El País, le quotidien de centre-gauche, tous les observateurs s’accordent sur le fait que le PSOE doit se régénérer et se renouveler. Il faut, selon ces messieurs, que le PSOE reprenne des forces à la suite du discrédit dans lequel l’a plongé Zapatero de façon ã servir d’alternative électorale pour la bourgeoisie. Le Congrès socialiste, convoqué pour février, cherchera ã faire peau neuve. On peut s’attendre ã voir des cadres du PSOE parachutés dans les mouvements sociaux, pour soi-disant combattre les mesures d’austérité que les socialistes eux-mêmes imposaient lorsqu’ils étaient au gouvernement. Il nous faut d’ores et déjà dénoncer et combattre ces manœuvres pour les démasquer et éviter que le PSOE recompose son image faussée de « gauche ». Cependant, alors que toute une série d’attaques d’envergure s’annonce pour les travailleurs, le gros problème pour la bourgeoisie c’est que le PSOE, dans le contexte actuel, ne pourra agir comme il l’avait fait en 2004, en pompier social. Voilà un problème, et pas des moindres, pour cette « démocratie » des riches qu’est le régime espagnol depuis la transition.
La droite se renforce et se prépare ã passer à la vitesse supérieure au niveau des attaques anti-ouvrières et antipopulaires
La victoire du PP est surtout le fruit de la débâcle du PSOE. La droite espagnole n’a en effet remporté que 650.000 voix de plus par rapport aux dernières élections. Elle se maintient pratiquement ã son niveau historique, avec 11 millions de votants. Tout ceci est bien entendu préoccupant. Cela témoigne de la force des héritiers directs du franquisme. Sa base électorale n’est pas seulement constituée par la bourgeoisie mais également par un large secteur de la classe moyenne et mêmes certains secteurs ouvriers qui voient dans son ultra-néolibéralisme économique, dans sa démagogie anti-immigrée et antisyndicale, dans le retour aux traditions catholiques les plus réactionnaires, une sorte « d’alternative » à la politique appliquée jusqu’à présent par les sociaux libéraux du PSOE, comme si le PP pouvait faire quelque chose de mieux que Zapatero.
Dès le lendemain de sa victoire, Rajoy prenait ses instructions auprès de Merkel par téléphone. Les « marchés » quant ã eux ne se sont pas calmés, en témoigne l’écart de crédit toujours situé au dessus des 460 points. Les éditorialistes de la majorité des journaux exigent quant ã eux ã ce qu’on dévoile le plan d’austérité que Rajoy a passé sous silence au cours de la campagne, préférant le flou électoral aux annonces concrètes. Sáenz de Santamaría et Arias Cañete, deux des principaux porte-flingues du PP, demandent qu’on accélère la formation du nouveau gouvernement, sans se préoccuper outre mesure du calendrier prévu par la Constitution. Certains parlent également de la formation d’un gouvernement provisoire de coalition PP-PSOE puisque Rajoy ne devrait être investi officiellement que fin décembre...
Quoi qu’il arrive il est certain que le PP va utiliser cette « marée bleue » pour orchestrer les plus grandes attaques de l’histoire récente de notre pays. Le PP contrôle les trois pouvoirs (Exécutif, Législatif et Judiciaire puisqu’il lui revient de rénover le Conseil constitutionnel et le Conseil du Pouvoir Judiciaire). Il dirige ou co-gouverne 15 des 17 communautés autonomes, à l’exception donc de l’Andalousie et de la Catalogne où il veut parvenir ã un pacte de gouvernement avec CiU [8]uis le début de la transition. . Il dirige les principales mairies et députations du pays. Tout ceci laisse de la marge ã Rajoy pour gouverner d’une main de fer.
Cependant, malgré ce contrôle quasi absolu de l’appareil d’Etat, il n’est pas exclu que le gouvernement Rajoy contribue ã élargir les fissures que l’on a vu apparaître « par en haut » au sein du régime. Les élections ont en effet indiqué un renforcement significatif du nationalisme basque, avec l’irruption sur le devant de la scène d’AMAIUR [9] et le maintien du PNV [10]. Ces forces représentent ã elles deux 52% des voix au Pays Basque et 26% en Navarre. En Catalogne CiU se renforce notamment grâce ã un discours plus indépendantiste, centré sur l’indépendance fiscale. Les dissensions ouvertes au sein de la bourgeoisie autour de la crise fiscale, de comment « partager le fardeau » de la rigueur au niveau régional et central, de comment redéfinir le « statut des autonomies » sur lequel le PP veut revenir avec plus de centralisme, voilà autant de sujets de discussion qui vont émailler la prochaine législature. Il faut ajouter ã cela la gestion du cessez-le-feu quasi définitif proclamé par l’ETA, rendue plus compliquée en raison de la posture inflexible d’une bonne partie du PP qui refuse de « négocier avec les terroristes » ou de céder quoique ce soit en matière pénitentiaire. Tout ceci est un cocktail explosif pour le PP. Si la droite se contente de mesurer le rapport de force et ses marges de manœuvre uniquement ã travers sa majorité absolue au parlement, cela pourrait contribuer ã exacerber un peu plus encore les dissensions au sein de la bourgeoisie.
Vers une polarisation sociale accrue
En Catalogne, la droite se maintient et progresse, même si elle reste divisée entre le PP (qui a obtenu 100.000 voix supplémentaires par rapport aux dernières élections) CiU (qui a en obtenu 235.000 de plus) et la très droitière Plataforma per Catalunya, l’extrême droite locale, qui confirme ses 60.000 voix obtenues lors des dernières municipales. Madrid et Valence confirment la bonne tenue du PP. La croissance du parti centriste UPyD, partisan du centralisme madrilène, est préoccupante. Il s’agit désormais de la troisième force de la capitale avec 346.000 voix. Si l’on tient compte du fait que c’est en Catalogne et ã Madrid qu’ont été menées les attaques les plus dures contre l’Education et la Santé et que c’est là où la riposte sociale s’est fait sentir le plus, il y a fort ã parier que les deux régions sont assez représentatives de la polarisation que nous allons observer dans les prochains mois. Il y aura d’un côté une droite à l’offensive, qui donne des coups et essaie de se composer une base sociale réactionnaire qui la conforte, et de l’autre des luttes croissantes de la jeunesse et des travailleurs.
Cette polarisation va être à la fois quantitative et qualitative. L’esprit revanchard de la droite victorieuse va encourager la partie la plus militante de son électorat ã s’organiser et ã commencer ã se mobiliser, que ce soit pour défendre son gouvernement ou pour lui demander qu’il aille jusqu’au bout dans sa politique réactionnaire, notamment sur le droit à l’IVG, le mariage homosexuel, les droits syndicaux, le maintien en prison des prisonniers politiques basques... là aussi il y a fort ã parier que l’aile « ultra » du PP et le lobby médiatique de « TDT Party » avec tous ses médias et journaux (Intereconomía, COPE, La Gaceta, La Razón, Veo TV, etc.) feront de leur mieux. C’est avec cet appui électoral et social que Rajoy se prépare ã passer à l’offensive le plus vite possible.
A gauche la débâcle « socialiste » s’est exprimée par les bons scores des autres formations ã gauche du PSOE. Ceci aussi est l’expression d’une polarisation initiale sur la gauche de milliers de travailleurs et de jeunes à la recherche d’options plus radicales. Dans le cas des élections sénatoriales, beaucoup ont préféré voter blanc ou nul (avec 2.167.000 bulletins invalidés contre 1.100.000 lors des dernières élections) pour exprimer leur rejet du régime. Pour ce qui est de IU ou d’EQUO (les anciens « écosocialistes » de IU), les deux formations ont obtenu un million de voix de plus que lors des dernières élections. Même s’ils sont loin des prés de 3 millions de voix obtenues par Julio Anguita, tête de liste IU en 1993 et 1996, il s’agit d’une croissance importante. Les nationalistes de gauche galiciens du Bloc Nationale Galicien (BNG) ou, pour ce qui est de la Catalogne, de la Gauche Républicaine Catalane (ERC), n’ont pas obtenu d’aussi bons scores. Les deux formations sont associées à la gestion du PSOE en participant au gouvernement d’abord mais également en gouvernant avec les socialistes dans plusieurs villes de Galice, des Iles Baléares ou de Catalogne. Tous ces partis cependant ont un point commun. Ils ont gouverné dans le passé au plus grand profit du patronat et du capital bancaire. Alors évidemment, il n’est pas exclu que ces partis puissent « gauchir » leur discours. L’objectif serait de mieux pouvoir renouer avec leur orientation des années 70, lorsqu’ils ont réussi ã dévier la poussée ouvrière et populaire des ces années-là contre la dictature et assurer la mise en place de la « transition démocratique » dont est issu le régime actuel.
L’avancée d’AMAIUR est plus frappante. Il s’agit aujourd’hui de la seconde force du Pays Basque avec 284.000 voix et la première en nombre de députés. AMAIUR est loin cependant d’être une force politique misant sur la destruction du régime de 1978 qui nie pourtant le droit à l’autodétermination du peuple basque. Son projet a davantage ã voir avec la reconversion et l’intégration que la gauche nationaliste abertzale porte en elle. De plus, sa stratégie d’unité avec la bourgeoisie basque matérialisée par les appels au PNV de se présenter ensemble démontre qu’elle ne peut représenter une alternative sérieuse pour les travailleurs.
A la différence d’autres groupes d’extrême gauche comme En lucha [11] ou Izquierda Anticapitalista [12] nous sommes loin de considérer le renforcement de ces partis comme une bonne nouvelle. La recomposition des formations réformistes et gestionnaires du capitalisme est une entrave pour que les travailleurs et la jeunesse puissent dépasser ces stratégies qui nous ont fait tant de mal au cours de l’histoire [13]. Face ã ces projets qui misent sur la réforme, la conciliation de classes et l’intégration au régime, nous croyons qu’il faut avancer dans la construction d’une alternative révolutionnaire des travailleurs pour en finir avec le régime de 1978 et le système capitaliste. Les groupes d’extrême gauche qui se réjouissent de ces bons résultats (et ont même parfois appelé ã voter pour les partis de la « gauche de la gauche » là où ils ne se présentaient pas) ont mis sur pied pour le 20 novembre des listes, « Anticapitalistas », dont le programme était loin d’attaquer le capitalisme, la propriété privée des moyens de production et de proposer une voie révolutionnaire pour liquider le régime héritier du franquisme [14] . Ce programme a minima est conduit par l’idée de regrouper tout ce qui est la gauche du PSOE, ce qui au final n’a même pas pu se faire. Miguel Romero, dirigeant de Izquierda Anticapitalista, a ainsi affirmé sans ambages à la suite de la publication des résultats électoraux, que ceux de IA lui « paraissent mauvais. Ils étaient sans doute plus ou moins prévisibles. Ça montre qu’Anticapitalistas est en dessous de ce qu’il signifie et ce qu’il fait au jour le jour. [Ces résultats] ne nous placent pas en bonne position pour le travail immédiat par rapport ã quelques uns des thèmes politiques centraux, par exemple, la convergence de la gauche de la gauche du PSOE [15] ».
C’est de la rue que dépendra notre capacité ã résister au gouvernement Rajoy et ã ses attaques
Ces contradictions existantes « en haut » iront en s’exacerbant lorsque la pression par « en bas » se fera ressentir. Pour imposer la rigueur telle qu’il la conçoit, Rajoy devra mettre en échec les luttes ouvrières et populaires, et ça ne sera pas tâche facile. La paix sociale qu’avait réussie ã instituer Zapatero n’est pas sortie indemne du 15 mai, ã savoir le mouvement des Indigné-e-s. L’irruption sur le devant de la scène politique de dizaine de milliers de jeunes a encouragé beaucoup d’autres secteurs sociaux ã s’organiser et ã passer à l’action. C’est ce qu’on a pu voir au niveau des quartiers, avec le mouvement contre les expulsions de logement. C’est ce qu’on a pu voir aussi plus récemment dans les universités et les lycées, avec une nouvelle poussée du mouvement de la jeunesse scolarisée, avec des assemblées, des occupations, des grèves et des manifestations. Au sein du mouvement ouvrier ce sont les travailleurs de l’Education et de la Santé qui sont à la pointe du combat. Il suffit de songer aux luttes actuelles des enseignants du secondaire ã Madrid, en Castille la Manche, en Navarre ou en Galice ou aux luttes des travailleurs de la Santé en Catalogne et dans les Iles Canaries. Cette colère ne s’est pas encore étendue à l’ensemble du monde du travail et à la jeunesse. Son extension est cependant fort possible face aux attaques que promet d’engager Rajoy, sans même dialoguer avec une bureaucratie syndicale qui pourrait se voir forcée ã appeler à la mobilisation. María Dolores de Cospedal, la numéro 2 du PP, craignait déjà avant les élections que la droite ait fort affaire avec les mobilisations qui n’allaient pas manquer de se mettre en branle contre ses « idées pour sortir le pays de la crise »… Elle n’a sans doute pas tout ã fait tort.
Il est nécessaire de commencer ã s’organiser sur les lieux de travail et d’étude. Nous devons exiger des directions syndicales, des directions majoritaires comme de celles de la gauche syndicale d’ailleurs [16], de mettre en place des assemblées dans les entreprises ou les zones industrielles pour discuter de la préparation d’un plan de lutte ã mettre sur pied avant qu’il ne soit trop tard. Dans les universités, il faut étendre et massifier le processus qui a commencé et dont le moment fort ã été la journée de grève du 17 novembre. Le Mouvement du 15 mai [mouvement des Indigné-e-s] doit chercher ã s’organiser avec les travailleurs et les étudiants pour s’opposer ã Rajoy et aux gouvernements des Communautés Autonomes.
Si nous voulons gagner contre les plans d’austérité, le gouvernement du PP et le régime de 1978, il faut nous préparer, car en face aussi, ils se préparent. Ce n’est pas un hasard si l’on a assisté au cours des derniers mois ã une élévation du niveau de répression policière contre les mouvements sociaux et de la jeunesse. Il nous faudra considérer tous les combats à livrer comme une école de guerre dans laquelle la jeunesse et les travailleurs auront ã former des structures d’auto-organisation, ã construire des alliances avec d’autres secteurs ouvriers, étudiants et populaires. Il nous faut construire un mouvement massif, dirigé et contrôlé par la base, le seul apte ã gagner contre les plans de rigueur et ã imposer une issue ouvrière à la crise. Il nous faut défendre la répartition des heures de travail sans réduction de salaire, la nationalisation sans indemnités et sous contrôle ouvrier du système bancaire, des principales entreprises du pays et de toutes celles qui ferment ou qui licencient, la garantie d’une éducation et d’une santé gratuites, publiques, de qualité, sous le contrôle et au service des travailleurs, la résolution de toutes les revendications démocratico-structurelles qui subsistent dans l’Etat espagnol, ã commencer par le droit à l’autodétermination et la fin de la Monarchie...
Pour défendre un tel programme et une telle perspective, pour mener ce combat jusqu’au bout, il nous faudra au cours des luttes ã venir construire un parti de travailleurs révolutionnaires, basé sur une stratégie qui fasse la synthèse des meilleures traditions des luttes de notre classe, comme la révolution espagnole ou les luttes des années 1970. Il s’agit d’un parti apte ã combattre la pression de la bourgeoisie au sein même du mouvement ouvrier, la tentation front-populiste autant que la pression démocratiste, qui viserait ã exiger une « nouvelle transition » comme le revendiquent certains secteurs. Il nous faut donc construire un parti qui se batte pour une vraie alternative révolutionnaire et structuré autour des combattants qui organiseront la lutte sur les entreprises et les lieux d’étude, qui pose ouvertement la question du combat pour en finir avec le gouvernement des capitalistes et de leurs laquais et pour imposer un gouvernement ouvrier et populaire.
22/11/11
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