La crise du capitalisme provoque des mesures d’austérité terribles, des licenciements massifs, mais aussi des résistances inédites. Les luttes sont souvent menées à la défaite par les réformistes ou canalisées par les institutions. La démoralisation permet à l’extrême droite de progresser dangereusement. La situation exige un parti à la hauteur des enjeux d’une période convulsive : un parti anticapitaliste et révolutionnaire.
La conférence nationale doit permettre de commencer ã sortir le NPA de sa crise. Finissons-en avec les compromis boiteux, les formules ambiguës, les accords au sommet ! Il faut une réorientation qui passe d’abord et avant tout par le refus de la dissolution du NPA dans le Front de Gauche, mais aussi de sa subordination politique par un front permanent « d’opposition »... alors que le FdG soutient Hollande ! La politique d’un bloc politique durable avec les réformistes n’a rien ã voir avec un front unique, qui implique de « frapperensemble », mais en « marchant séparément ».
C’est pourquoi en Grèce, loin de soutenir le programme antilibéral et donc impuissant de Syriza, nous sommes avec ceux qui défendent un programme révolutionnaire et se battent pour un véritable gouvernement des travailleurs auto-organisés, tout en menant une politique de front unique. Face aux contradictions entre les promesses de Syriza et son refus de rompre avec le capitalisme, nous disons qu’il n’y a pas de troisième voie entre l’austérité et la rupture révolutionnaire.
Nous devons relier inlassablement nos mots d’ordre (interdiction des licenciements, partage des heures de travail, SMIC ã 1700€, sortie du nucléaire, généralisation des énergies renouvelables, défense des droits des femmes, etc.) à l’objectif d’un gouvernement des travailleurs, c’est-à-dire de notre propre pouvoir, rompant avec les institutions capitalistes, basé sur l’auto-organisation généralisée. C’est la seule solution pour annuler la dette, exproprier les banques et les grands groupes capitalistes, rompre avec l’UE, planifier l’économie, ouvrant la voie vers une société véritablement socialiste.
Il faut sortir enfin de l’électoralisme, réorienter le parti en direction du monde du travail, construire l’implantation qui nous fait tant défaut, intervenir dans les luttes pour aider à leur auto-organisation et à leur convergence dans la perspective d’une grève générale. Pour cela, il est indispensable de proposer une politique de front unique et de travailler dans les syndicats de façon coordonnée pour être en capacité d’affronter les bureaucraties et leur « dialogue social ».
Il faut enfin renforcer notre internationalisme, soutenir activement les révoltes des peuples des pays arabes et d’ailleurs, s’opposer résolument aux interventions impérialistes qui se multiplient au nom de la « démocratie », en prenant position pour la défaite de notre propre impérialisme.
Il est urgent de relancer le NPA. Finissons-en une fois pour toutes avec l’ambiguïté sur le Front de Gauche et les orientations confuses. Nous nous adressons à l’ensemble de la gauche du parti pour construire une plateforme commune fondée sur l’implantation dans le monde du travail et une politique révolutionnaire indépendante du réformisme.
Daniela (93), Ludivine (75), Ludovic (75), Marie (75), Manu (28), Vincent (68), membres du CPN
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