Deux résolutions importantes ont été votées par le XIVème congrès du PTS qui s’est tenu du 20 au 22 juin : la création d’un journal en ligne du FIT pour les élections présidentielles et une campagne contre le paiement de la dette extérieure et pour la tenue d’un référendum afin de trancher sur cette question. La résolution déclare : « Face à l’effondrement du projet de centre gauche du gouvernement et ã une opposition qui est d’accord pour le paiement de la dette et pour des mesures d’austérité dont le prix sera payé par les classes populaires, il est nécessaire que la « gauche » [1] qui a obtenu plus d’un million de voix en octobre, apporte quotidiennement une réponse politique. C’est pour cette raison que, dans les prochains mois, le PTS va mettre en place un journal, qui sortira en ligne dès septembre ; ce sera le premier journal de la « gauche » présentant cette périodicité et ces caractéristiques. Il reflètera, simultanément, les principaux débats politiques nationaux et internationaux, les luttes ouvrières et populaires contre les plans d’austérité racontées par les intéressés eux-mêmes, et plusieurs informations d’intérêt général, d’ordre culturel etc…
Dans la perspective des élections présidentielles de 2015, le Congrès du PTS a voté la présentation, en tant que pré-candidats pour la constitution du binôme présidentiel du Front de Gauche et des Travailleurs, le député national, Nicolas del Caño, le député de la Province de Buenos Aires, Christian Castillo, la sénatrice de Mendoza, Noelia Barbeito et le dirigeant historique de l’usine Zanon, ancien élu pour le FIT ã Neuquen, Raul Godoy. Dans les fondements de cette résolution, le Congrès du PTS affirme que « tant le parti du gouvernement que l’opposition patronale du Frente Renovador, ou le FA-Uen, ou le PRO et le centre-gauche ont commencé ã présenter leurs candidats à la succession de Christina Fernandez, tandis qu’ils se mettent d’accord pour continuer ã payer la dette externe au prix du sacrifice des classes populaires. Nous réaffirmons notre soutien à la construction du front de gauche, la seule coalition politique nationale qui défende l’indépendance politique des travailleurs. C’est pour cette raison que nous remettons entre les mains de nos alliés du FIT ces pré-candidatures. Dans le même esprit, nous avons voté une « campagne nationale contre le paiement de la dette » et l’exigence d’un « référendum populaire pour que ce soit le peuple qui décide ». Dans les fondements de cette résolution, il est énoncé que « l’extorsion ne concerne pas seulement les « fonds vautours », mais la mécanique d’ensemble de la dette externe. Nous ne proposons pas le non-paiement de la dette comme une mesure isolée mais comme faisant partie d’un programme intégral de souveraineté nationale contre l’impérialisme. Simultanément a été votée une campagne contre les licenciements et le chômage partiel chez l’équipementier automobile Lear Corporation et la Papeterie Donnelley, tous deux de capital nord-américain. Dans cette résolution nous affirmons que nous n’accepterons pas que ces « capitalistes vautours », qui dégagent des millions de dollars dans le monde entier, s’en prennent aux militants combatifs et antibureaucratiques ; pour cette raison, la « gauche » soutient leur lutte, dans la perspective d’appuyer, sans concession, toutes les luttes ouvrières et populaires qui s’affrontent à l’offensive du capital, comme la Céramique Neuquen et Paty. »
Le Congrès du PTS a commencé ã siéger le 20 et a fini le 22. Ont participé plus de 300 délégués de tout le pays, entre lesquels se trouvent des dirigeants ouvriers d’entreprises métallurgiques ou mécaniques, de l’industrie alimentaire, papeteries ou de production de sucre, professeurs, fonctionnaires, lycéens et étudiants. Le PTS a grandi de 40% ses effectifs depuis son dernier congrès en avril 2013. Lors de la dernière session du Congrès du PTS, José Montes, ouvrier du chantier naval Rio Santiago a été élu comme président du PTS. « Un des camarades qui exprime le mieux la tradition ouvrière et de lutte de notre parti. » De même, un nouveau Comité National a été élu, où siègent plusieurs dirigeants de concentrations ouvrières et universités.
|