Tiré et traduit de la presse du PTS, 16 août 2014
Samedi dernier, le 16 août, a eu lieu une rencontre de tous les secteurs combatifs du mouvement ouvrier, devant les portes de l’usine Donnelley, aujourd’hui sous contrôle ouvrier. La Panaméricaine, grand axe autoroutier qui traverse la zone nord de Buenos Aires où se situe l’usine, a résonné au son de « Des familles à la rue, on n’en veut plus ! ». Les délégués syndicaux de Lear, de Donnelley, et d’Emfer étaient à la tribune. Cet événement a été organisé dans un contexte où les licenciements et le chômage technique ne font qu’augmenter, tandis que le gouvernement et la bureaucratie syndicale, au service des patrons, s’attaquent frontalement aux travailleurs en lutte et à l’extrême gauche.
Après de nombreuses prises de paroles, les milliers de camarades présent-e-s, ont voté pour impulser une campagne pour l’expropriation et l’étatisation sous contrôle ouvrier de Donnelley, pour appuyer la lutte pour la réintégration de tou-te-s les licencié-e-s de chez Lear, ainsi que la restauration des délégués syndicaux de la Commission interne (syndicat de boîte élu directement par les travailleurs), dissoute par l’entreprise et dont les membres ont été licenciés. A également été voté le fait d’exiger des centrales syndicales qu’elles fixent d’un jour de grève nationale, qu’elles l’organisent activement, et que sa durée soit de 36 heures, afin de permettre l’expression des revendications des travailleurs.
Les commissions syndicales internes des entreprises présentes et la majorité des participants se sont mis d’accord pour mettre en place un bureau de coordination au sein de la zone nord afin d’appuyer les luttes. Ils ont proposé que les représentants de Donnelley et de Lear apparaissent en tête de la manifestation, lors de la prochaine mobilisation prévue sur la Place de Mai.
Chronique de la rencontre
Samedi 16 août, 14 heures, kilomètre 36 de la Panaméricaine. En toile de fond, une file interminable de hangars et de cheminées se succèdent jusqu’à cette structure ovale qui transperce le ciel. C’est l’usine Ford, emblème suprême du capitalisme. Qui peut donc douter qu’on se trouve dans le cœur industriel de la zone nordde Buenos Aires ?
En face, depuis l’intérieur de l’imprimerie Donnelley, sort une colonne d’ouvriers en bleu de travail, agitant les banderoles, frappant les batteries, et scandant ses chants. D’autres travailleurs et travailleuses les attendent dehors, eux aussi avec leurs banderoles et leurs chants. « On entend déjà / on entend déjà / Lear, Donnelley, même combat ! ». Les protagonistes des deux derniers conflits les plus emblématiques fusionnent avec plusieurs centaines d’autres travailleurs qui se sont rendus suite à l’appel. La rencontre des travailleurs en lutte a été organisée en ã peine quelques jours. Il n’y avait pas de temps ã perdre. Malgré cela, ce sont près de trois milles camarades qui se sont donné rendez-vous. La banderole créée pour la rencontre résumait ainsi, pour celles et ceux ã qui cela aurait pu échapper, le motif de l’événement : « Des familles à la rue, on n’en veut plus ! ».
Pour ce qui est de Donnelley, voilà cinq jours que l’entreprise est sous la gestion de ses travailleurs. Les « patrons vautours », des « yankees » ce coup-ci, ont pris leurs envols. Ils voulaient laisser un paquet de familles dans la rue, et comptaient s’en sortir ainsi. Mais les ouvriers ont démontré qu’ils ne sont pas prêts ã se laisser mourir de faim, et qu’ils peuvent faire tourner l’usine sans gérants, ni superviseurs. Pour cela, alors que dehors, des centaines d’ouvriers débattaient de la meilleure manière de faire face aux licenciements et dégager les bureaucrates des syndicats, à l’intérieur de l’imprimerie, les machines continuaient ã tourner. Comme le disait Martin Killing, dirigeant syndical de Donnelley qui a ouvert la rencontre : « Certains camarades sont ici présents, mais plus tard, ils remplaceront ceux qui sont en train de travailler pour qu’ils puissent participer à leur tour au débat ». Qui, dans ces conditions, peut nier la force et la conscience dont la classe ouvrière est en capacité de se doter ? Dans l’usine, sortent les revues des grandes éditions. Dehors, on débat des grandes questions du mouvement ouvrier.
Killing a transmis le message mandaté par les ouvriers de Donnelley. « on n’en est pas arrivé là de manière improvisée. On pourrait dire que ça fait des années qu’on prépare ça. Ca a été un travail de longue haleine avec les camarades, dans chaque assemblée, dans chaque action, qui a donné ses fruits ». Les ouvriers de Donnelley et son regroupement syndical lutte de classes ont indiscutablement fait partie de l’avant-garde ouvrière qui a émergé lors de la dernière décennie en Argentine. Aujourd’hui, alors qu’ils disposent de l’usine sous contrôle ouvrier, leur objectif est de transformer le site en un centre de l’organisation ouvrière. Mais ils sont conscients du défi que cela représente : « l’Assemblée a voté pour exiger l’étatisation de l’usine sous contrôle ouvrier ». C’est Ruben Matu, délégué de Lear, qui prend la parole : « voilà trois mois que nous nous battons contre un chômage technique illégal, les licenciements, contre la mafia et la bureaucratie syndicale du SMATA [le syndicat de la branche automobile], et la répression du gouvernement. Ils nous attaquent parce que nous appuyons l’organisation à la base, l’auto-organisation, parce que nous sommes des délégués combatifs, parce que nous décidons en assemblée et que nous nous battons pour défendre les conditions de travail de nos camarades. Voilà pourquoi ils nous attaquent ». Qui peut aujourd’hui nier que la lutte de Lear est devenue un symbole de la lutte contre les licenciements, un symbole qui a révélé aux yeux de tous le rôle que joue la bureaucratie syndicale en faveur des intérêts des patrons, et l’obéissance servile du gouvernement aux multinationales ?
Matu a dénoncé la manœuvre que prépare le SMATA pour la semaine prochaine : la bureaucratie syndicale compte appeler ã une nouvelle assemblée générale illégale pour « révoquer » le mandat syndical actuel des représentants syndicaux de l’usine qui ne répondent pas à leurs ordres. La manœuvre est totalement illégale puisqu’il y a eu une décision de justice qui tranche en faveur du maintien des représentants syndicaux actuels, et protège ces derniers juridiquement ; puisque l’usine sort d’un lock-out patronal de quinze jours ( elle va ré-ouvrir mardi prochain), puisqu’il y a une soixantaine de travailleurs qui luttent à l’heure actuelle pour leurs réintégrations et que le SMATA n’a même pas respecté les délais légaux pour lancer l’appel ã une telle assemblée.
Tout cela joint à la volonté, la même que celle du patron et du gouvernement, de laisser sur le carreau la dizaine de licenciés qui se battent pour conserver leurs postes.
Un parlement ouvrier
Une fois terminées les interventions des principaux dirigeants de ces deux grands conflits et celle du camarade Alfredo Luque de l’entreprise Emfer, qui est également en lutte, la rencontre s’est transformée en un grand parlement ouvrier. Parmi les premiers qui ont pris la parole, il y avait les ouvriers de Zanon et des dirigeants du Syndicats des Ouvriers Céramistes de Neuquen. Marcelo Morales, secrétaire général du SOECN, a ainsi rappelé que « non seulement, nous avons récupéré le syndicat pour les travailleurs, mais nous avons fait fonctionner trois usines sous contrôle ouvrier, tout cela de manière coordonnée ». Les céramistes le savent : ils ont été un phare, durant des années, pour des centaines de militants ouvriers, qui ont planté avec patience et intelligence la graine de l’organisation et de la rébellion. « nous sommes frères » a déclaré un ouvrier de Donnelley, près de la tribune. Ils ne s’étaient jamais rencontrés auparavant. Pour cela, les ouvriers de Donnelley ont invité Raul Godoy, ouvrier de Zanon et dirigeant historique des céramistes, ã monter sur l’estrade. Godoy a fait remarquer la capacité d’influence qu’a une gestion ouvrière dans un centre industriel comme celui dans lequel se déroule cette rencontre. Aussi, Godoy a rappelé que très vite les ouvriers de Zanon ont appris qu’ils ne pouvaient pas se satisfaire de seules expériences isolées de gestion ouvrière. Qu’ils se battaient pour organiser la classe ouvrière dans son ensemble, qu’ils le faisaient avec une position d’indépendance de classe, et que la perspective stratégique était celle d’avancer vers la constitution d’un gouvernement des travailleurs.
Les orateurs ouvriers ont soulevé un ã un les problèmes qui se posaient, non seulement au sein de leurs usine, mais aussi dans le syndicat de branche et dans la région d’où ils venaient. Il y a eu aussi des propositions concrètes de lutte. On pouvait sentir dans chaque discours la fierté de participer ã cette journée si importante et la conscience que l’unité des secteurs combatifs est une nécessité pour affronter les mêmes ennemis. Étaient entre autres présents des délégués et des travailleurs de dizaines de branches, de la banque, des télécoms, du péage autoroutier, de la parfumerie, du pneumatique, de l’aéronautique, des professeurs et des instit, des fonctionnaires, de l’industrie graphique, du secteur agro-alimentaire, des métallurgistes et de la mécanique, de la presse, des céramistes, des conducteurs routiers, du personnel public de la santé, de la construction, des cheminots du train et du métro, des chantiers navals, du plastique, de la cosmétique. Il y avait également des membres des commissions internes de l’industrie et des services, auxquels s’étaient joints les commissions internes de certains services de l’Etat (Indec, IOMA, plusieurs ministères de la province de Buenos Aires, des hôpitaux de la Plata jusqu’au centre Castro Rendon de Neuquen), les directions syndicales du secteur des professeurs, de la SUTEBA de Buenos Aires, Ademis et ATEN de Neuquen, qui ont été gagnées des mains de la bureaucratie par des secteurs anti-bureaucratiques et combatifs.
Une des délégations la plus massive était celle venue de la zone Sud de Buenos Aires. Les ouvriers de Calsa, de Shell, de Honda, de l’hôpital Alende, ont fait clairement entendre qu’ils voulaient diffuser les débats et les expériences auxquels ils assistaient ici dans les usines de la zone sud.
Le PTS et ses collectifs ouvriers ont été le secteur le plus représentatif de la rencontre, mais il y eu également la participation des camarades du Parti Ouvrier, de Carlos Chile et Daniel Jorajuria de la « CTA Micheli », de Luis Zamora, des délégations d’Izquierda Socialista, d’Opinion Socialista, du nouveau Mas, du MST, du CCC, CPT et d’autres courants de l’extrême-gauche.
Récupérer les syndicats
Lorena Gentile, déléguée de la commission interne de Kraft, a prononcé un des discours les plus applaudis. A la tribune, elle était aux côtés de Javier Hermosilla (avec d’autres délégués de Kraft), de Leonardo Norniella, de Camilo Mones et de Catalina Balaguer ( de la commission interne de Pepsico), avec des délégués de Lodiser, et de représentants syndicaux de Stani, Felfort et d’autres entreprises de l’agroalimentaire. « Le collectif Bordeaux, a commencé Lorena, se bat pour récupérer le syndicat. On a gagné 40% des voix et on s’attaque ã Daer. Zanon nous est resté comme une référence, et voilà pourquoi on se demandait tous, quand on allait pouvoir enfin voir un Zanon en zone nord. Aujourd’hui ça y est, camarades, car on est en train de réaliser cette rencontre de lutte en face d’une usine gérée par les travailleurs. Aujourd’hui, ce sont les commissions internes qui donnent le rythme, car les directions syndicales font la trêve avec les patrons. On exige d’elles un appel à la grève de 36 heures. Mais on veut que ce jour-là , ce soit des assemblées générales dans les usines, on veut faire comme le 10 avril dernier sur la Panaméricaine, on veut montrer un pôle indépendant et lutte de classe ! Berni, le secrétaire de la sécurité du gouvernement dit que l’extrême-gauche fait grève dans les usines parce qu’on est des fainéants. Ils appellent sabotage le fait de s’organiser pour faire face aux rythmes de travail qu’on ressent dans tout notre corps. Comme ces femmes ouvrières de Kromberg, incapables de prendre leurs enfants dans leurs bras à la fin de la journée de travail ». Lorena a voulu ajouter quelque chose : « Comme militante ouvrière du PTS, je voudrais dire que nous aussi nous nous levons pour soutenir les peuples opprimés : Vive la résistance du peuple palestinien ». Tous entament en choeur, « la classe ouvrière unie par-delà les frontières »
Le Front de l’extrême-gauche et des Travailleurs (FIT)
Christian Castillo, député de la province de Buenos Aires pour le PTS-FIT, a été reçu avec beaucoup d’applaudissements : les ouvriers en lutte, et pas seulement ceux de la zone nord, ont reconnu dans le FIT leurs représentants politiques. Ils font partis de ce million deux cent mille personnes qui ont voté en faveur de cette coalition. Nicolas del Cano, député national pour le PTS-FIT est également intervenu : « Le gouvernement a été contraint de batailler, depuis plusieurs années contre ces nouvelles commissions internes combatives. Ce sont les camarades de Lear, de Donnelley, de Emfer, qui, grâce à leur courage mais aussi à leur imagination, ont mis un frein aux « patrons vautours », à la Gendarmerie de Berni, à la bureaucratie syndicale. Aujourd’hui, nous sommes dans le cœur industriel du pays, qui s’est transformé, dans le même temps, en un centre de l’organisation ouvrière. Voilà ce qui dérange ! Les députés du Front de l’extrême-gauche et des Travailleurs (FIT), nous nous sommes mis, comme nous l’avions promis, au service de la lutte. Non seulement nous avons apporté une bonne partie de nos paies à la caisse de grève, mais nous avons également présenté des projets de loi, et avons été présents physiquement ici sur la Panaméricaine et ailleurs contre la répression, et là où cela était nécessaire ». « Cristina dit qu’à sa gauche il y a un mur... Mais ã sa gauche grandit une alternative politique qui se construit dans les boîtes, dans la jeunesse. Une alternative non seulement à la bureaucratie syndicale, mais également une alternative politique. Depuis nos sièges parlementaires, nous avons apporté deux cent cinquante milles pesos (soit plus de 22 000 euros) pour les caisses de grève, qui nous ont semblé être des éléments déterminants pour que les luttes ne soient pas matées par la faim ».
A un autre moment est intervenu le député pour le PO-FIT, Nestor Pitrola qui a fait remarquer que « cette crise est un chapitre de plus dans l’avancée et le saccage qu’a instauré ce gouvernement. Ce dernier a échoué dans sa volonté de faire ressusciter le péronisme. C’est ce que nous montre cette frange de travailleurs et de jeunes qui regardent du côté de l’extrême-gauche ouvrière et socialiste ». Edgardo Reinoso, dirigeant cheminot et de la Izquierda Socialista ( Gauche Socialiste) a revendiqué le mot d’ordre qui a surgit lors de cette rencontre syndicale combative, celui de la nationalisation sous contrôle ouvrier, qui vaut autant pour les cheminots, que pour les camarades de Donnelley aujourd’hui. Il a également appelé à la participation à la grève nationale de 36 heures, aux manifestations et aux actions des secteurs combatifs. En tant que référent historique des chantiers navals de Rio Santiago et comme actuel dirigeant du PTS pour la zone nord, José Montes est également intervenu. Il est monté sur l’estrade aux côtés de Victoria Moyano, petite fille de militants disparus pendant la dictature des années 70, que la Gendarmerie avait mise en garde ã vue pour sa participation à l’opération escargot en soutien à la lutte de Lear. Ensemble, ils ont été les conseillers de la commission interne et de l’activité sur Lear depuis des années. José Montes a fait part d’une réflexion sur le processus qui a permis que surgisse aujourd’hui cette avant-garde ouvrière, certes entrée dans la ligne de mire du patronat et du gouvernement, mais qui constitue surtout une boussole pour des centaines de milliers de travailleurs qui ne sont pas encore entrés en lutte. Montes a rappelé l’expérience qu’ont pu faire les travailleurs de Lear et de Donnelley, les processus de la zone nord où il y a eu également des défaites, mais où « il y a eu aussi des camarades qui ont préparé cela pendant des années. Moi j’ai eu la chance de pouvoir y aider et y participer, un tel processus qui n’a rien de spontané. Car pour pouvoir récupérer les syndicats, ce qui reste une de nos grandes tâches, il ne suffit pas d’éjecter les bureaucrates par des élections. Nous devons les virer parce qu’ils ne vont pas s’en aller d’eux-mêmes. Voilà pourquoi la préparation est essentielle. Dans ce sens les camarades de Lear et de Donnelley sont des exemples ». Montes a revendiqué la tradition de lutte des travailleurs, en particulier de la zone nord, qui dans les années 1970 avait mis en place les coordinations ouvrières inter-usines. « Il nous faut récupérer le meilleur des traditions de la classe ouvrière ».
Continuer à lutter et s’organiser
La journée de débat ouvrier, dans une ambiance fraternelle, touche ã sa fin. On approche du moment des résolutions. Devant la banderole « Des familles à la rue, on n’en veut plus », s’est regroupée en premier la commission des femmes de Donnelley. Elles ont fait part au cours d’une intervention du rôle qu’elles ont pu jouer au cours de ces années dans la lutte des imprimeurs. Au cours de ces dernières années et montré qu’elles étaient loin d’être un simple soutien.
Mais d’autres personnes ont également demandé ã prendre la parole avant la clôture du débat en seprésentant ainsi « voilà le groupe fou des petits/ qui aident les travailleurs/ pour que dans ce monde / il n’y plus de patrons ni d’exploiteurs ! ». Tout le monde reprend la chanson. Ce sont les enfants des ouvriers ,avec leurs batteries et leurs batteurs. Et puis enfin, Jorge Medina, délégué de Donnelley, et Silvio « Marley » Fanti, finissent par lire les résolutions et les décisions prises par l’ensemble des présent-e-s.
– lancer une campagne pour la nationalisation sous contrôle ouvrier de Donnelley et pour la lutte en faveur de la réintégration de tous les licenciés de Lear, la réintégration et le respect de tous les droits de sa commission interne.
– Exiger des centrales syndicales qu’elles fassent un appel ã une grève nationale, active de 36 heures, pour la défense des revendications des travailleurs, pour la tenue d’assemblée générale dans chaque lieu de travail afin de voter un programme et de mesures de lutte, pour l’organisation d’une manifestation sur la Place de Mai (où se trouve la maison du gouvernement).
– Continuer la campagne « un million de peso pour Lear », qui a déjà recueilli près d’un demi million de pesos et qui permet de soutenir les licenciés.
Les résolutions ont été approuvées par acclamations et la journée s’est terminée avec le traditionnel chant pour l’unité de tou-te-s les travailleurs et travailleuses. C’était le mot de fin de cette journée de débat et d’organisation historique. Tenue, ni plus ni moins, devant un symbole du capitalisme et ã côté d’une usine sous contrôle ouvrier dans l’importante zone industrielle au nord de Buenos Aires.
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