(Buenos Aires, 16/12/14, 13 h) L´avocat des travailleurs en lutte de Lear et membre du Centre de Professionnels pour les Droits Humains (CeProDH), Edgardo Moyano, a donné la nouvelle que “la Salle X de la Cour Nationale d´Appel du Travail, à la charge des juges Enrique Brandolino, Daniel Stortini et Gregorio Corach, à l´unanimité et en accord avec le rapport du procureur général Eduardo álvarez, a ordenné de ‘disposer que Industries Lear de l´ Argentine devra procéder a l´immédiate réinstallation’ effective des 28 travailleurs licenciés qui ont continué à lutter pour la réinstallation, ‘sous sommation de disposer son exécution au moyen de la demande au Ministère du Travail’”.
Il a remarqué “qu´il s´agit d´un énorme triomphe non seulement pour les licenciés de Lear après de plus de six mois de lutte et pour toutes les organisations qui ont soutenu leur lutte, mais pour tout le mouvement ouvrier, parce qu´il sert de précédent du fait qu´on ne peut pas mener des licenciements massifs arbitraires. Le fondement de la mesure conservatoire demandée par les travailleurs licenciés ce qu´il s´agissait de licenciements massifs sans présentation préalable de la Procédure Préventive de Crise laquelle, selon la loi 24.013, est une exigence ‘impérative’ sans laquelle les licenciements doivent être annulés par le Ministère de Travail. Les juges dans leur rapport ont critiqué l´attitude du Ministère de Travail affirmant qu´‘il est clair l´omission de l´autorité administrative du travail (…) s´est borné ã fixer des cour et ã effectuer des exhortations ã fin d´arriver ã une conciliation volontaire, mais sans adapter sa conduite aux prévisions du référé décret’ (il fait allusion à l´article 6 du décret 265/2002 qui réglemente la loi 24.013)”.
Il a signalé que “nous remercions toutes les organisations qui nous ont accompagné à la presentation face la Cour, avec deux amicus curiae, l´un du CELS (Centre d´Études Légales et Sociales) et l´autre signé par Adolfo Pérez Esquivel (Prix Nobel de la Paix), l´Association d´Avocats Spécialistes en Droit de Travail, l´Association d´ Ex Détenus Disparus, la mère de Place de Mai Elia Espen, la petite-fille restituée Victoria Moyano, tous les deux présentés par les docteurs Beinusz Szmukler (président du Conseil Consultatif de l´Association Américaine de Juristes), Eduardo Tavani (ex directeur exécutif de l´IEM – Institut Espace pour la Memoire), José Massoni (Ex juge de la Cour Pénal et ex titulaire du Bureau Anticorruption, promoteur de Justice Légitime) et Mariana Katz (avocate du SERPAJ-Service de Paix et de Justice). On a présenté aussi une déclaration promue par Nicolás del Caño (PTS/FIT) qui a été signée par des députés nationaux de presque toutes les tendances politiques”.
Il a fini par exposer : “nous fêterons ce jugement et nous exigirons leur accomplissement immédiat avec toutes les organisations qui ont soutenu cette lutte, particulièrement avec ceux qui ont subi les répressions de la Gendarmerie Nationale sous le commandement de Berni, tels que les députés du PTS dans le FIT Nicolás del Caño et Christian Castillo, ainsi que les ouvriers de Donnelley, Kraft, Pepsico et des autres usines, les centres d´étudiants de Sciences Sociales, Philosophie et Lettres et Psychologie de la UBA, de la UNGS, la UNSAM et autres. C´est aussi un coup pour les dirigeants du SMATA qui ont appuyé tout ce que l´entreprise a fait”.
Contact :
Edgardo Moyano (avocat) : (011) 15 5012 2422
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