PSA lock-oute ses ouvriers
Soutenons leur grève par tous les moyens
22/01/2013
Par Rédaction
Depuis mercredi 16, plusieurs centaines de travailleurs de PSA Aulnay sont entrés en grève. Ils en ont ras-le-bol d’être menés en bateau par la direction du groupe qui, de réunions en négociations, persiste dans son projet de fermeture du site de Seine-Saint-Denis où est produite la C3.
Ils ont finalement décidé de passer à la vitesse supérieure dans leur mobilisation en démarrant mercredi dernier une grève reconductible dans l’usine avec le soutien de la CGT et de Sud. Vendredi quelques 170 travailleurs sont allés vendredi à la rencontre de leurs collègues de l’usine de Saint-Ouen, dans le même département. Ils y sont entrés par un trou percé dans le mur et ont manifesté à l’intérieur du site en arrêtant complètement la production face ã un accueil chaleureux des travailleurs de Saint-Ouen. Le jour suivant, l’usine de Poissy était ceinturée de CRS envoyés préventivement par le gouvernement « socialiste », par peur que les grévistes d’Aulnay rendent visite, cette fois, à leurs collègues de l’ancien site de Talbot où une partie de la production de la C3 devrait se faire si Aulnay ferme.
La direction elle aussi est passée à la vitesse supérieure, ne renonçant ã rien pour essayer de démoraliser les travailleurs et briser une grève qui, depuis mercredi, empêche toute production sur Aulnay. En plus des communiqués de presse et des plaintes dirigées contre les travailleurs en lutte, PSA a argué d’une panne sur une machine de l’atelier de peinture pour fermer jusqu’à nouvel ordre l’usine d’Aulnay en mettant tout le personnel au chômage technique ã partir du lundi 21. L’objectif était clair : en suspendant le service de cars et en bloquant l’entrée de l’usine ã grand renfort de matons et de vigiles, l’enjeu était d’empêcher les travailleurs de poursuivre leur lutte.
Ça n’a pas suffi pour entamer le moral des grévistes qui se sont regroupés hier matin sur le parking du site avant de se réunir à la Bourse du Travail d’Aulnay pour décider des prochaines actions ã mener. En plus de soutenir l’appel à la grève des travailleurs de Renault du 23 janvier et de participer au meeting parisien des boites en lutte, contre les licenciements et pour la convergence des luttes du 24, les travailleurs de PSA sont bien déterminés ã ne pas plier. Il faudra les soutenir par tous les moyens, notamment par des contributions à leur caisse de grève dans leur combat qui ne fait que commencer, ce qui pourrait être un premier pas aussi pour renforcer les liens existants entre les travailleurs de PSA Aulnay et celles et ceux qui les soutiennent dans leur combat.
A bas le lock-out ! Dehors les matons et vigiles qui encerclent l’usine l’usine d’Aulnay !
Non aux licenciements et aux suppressions de postes dans l’automobile, ã PSA comme chez Renault !
Non à la fermeture du site d’Aulnay, tout notre soutien aux grévistes !