FT-CI

Déclaration d’urgence de la FTQI

Défendons la Commune de Oaxaca

30/10/2006

Défendons la Commune de Oaxaca

Défendons la Commune de Oaxaca

Halte à la répression !

Dehors la PFP et l’armée !

Au cours des dernières heures, l’opération militarire contre la Commune de Oaxaca a été enclenchée . Le gouvernement de Fox a lancé un ultimatum à la APPO pour qu’elle appelle à la levée des barricades sous la pression de l’envoi d’avions, d’hélicoptères et de centaines de policiers de la Police Fédérale Préventive prêts ã réprimer. La solidarité effective des syndicats et des organisations politiques, sociales et populaires est urgente pour freiner les attaques et la répression du gouvernement et du régime.

Ces cinq derniers mois, les travailleurs et le peuple de Oaxaca donnent un exemple de comment lutter contre les gouvernements capitalistes : par des centaines de barricades, la grève des enseignants et un piquet permanent face au Sénat fédéral ã México. La grève de la faim que mènent 21 camarades démontre d’ailleurs bien qu’ils sont bien décidés ã aller jusqu’au bout et que c’est par ces méthodes radicales qu’ils cherchent ã imposer leurs revendications. Le gouvernement, le PAN, le PRI et les institutions ont cherché ã mettre fin à l’héroïque Commune de Oaxaca en s’opposant à la démission de Ulises Ruiz pour ne pas créer de précédent et que cela ne puisse servir d’exemple aux masses mexicaines.

En finir avec la lutte de la APPO et désactiver la Commune de Oaxaca n’est pas une tache facile pour les partis bourgeois. Ils ont refusé d’accepter la chute d’URO mais ils ont hésiter ã réprimer frontalement de peur de faire face ã une résistance généralisée. Le gouvernement et le Secrétariat du Gouvernement (SEGOB) ont essayé de briser le mouvement par le chantage et la division interne entre des enseignants et de la APPO, par des manœuvres en voulant amener le mouvement à la table des ‘négociations’. Ils ont trouvé le soutien de Rueda Pacheco et des secteurs pacifistes et conciliateurs de la APPO qui ont semé de nombreuses expectatives quant ã un pacte avec les sénateurs et le SEGOB et qui ne cessent de faire pression sur la APPO pour qu’elle accepte les promesses du gouvernement et cède. Au lieu d’impulser une politique pour développer, amplifier et approfondir la lutte de Oaxaca, l’étendre ã tout l’Etat et ã tout le pays, ils ont mis toutes leurs forces pour faire passer les propositions du SEGOB !

Pendant ce temps, URO et les paramilitaires, ragaillardis par cette politique, sont passés, hier, à l’offensive et ont assassiné un journaliste indépendant et trois camarades alors que cinquante militants et militantes manquent toujours à l’appel. Aujourd’hui, Abascal , fort de la légitimité des accords passés avec la direction des enseignants, a appelé toutes les parties en conflit ã respecter ‘l’Etat de droit’ alors que Fox envoyait la PFP vers Oaxaca. Au lieu de déclarer qu’il n’y aurait pas de reprise du travail tant que URO n’aurait pas démissionné, Rueda Pacheco a préféré ouvrir la porte au gouvernement et renier la revendication centrale du mouvement. Rueda Pacheco a trahi la lutte de la APPO et la résistance héroïque de tous ceux qui tiennent les barricades de la Commune de Oaxaca ainsi que tous leurs morts. Aujourd’hui Fox et les groupes paramilitaires pourront ainsi attaquer et réprimer la Commune de Oxaca.

Si l’entrée de la PFP et une issue ‘par en haut’ s’impose, le gouvernement qui en sortirait serait tout aussi répressif, corrompu et pro-capitalite que celui de URO. Le début de la militarisation et la politique d’Abascal ont pour but de démoraliser le mouvement et de le défaire par une combinaison de ‘dialogue’ et de répression. Mais ceux qui soutiennent la Commune et la APPO, ce ne sont pas les dirigeants conciliateurs mais la base des enseignants, les femmes, les travailleurs, les paysans et les indigènes qui jour après jour ont soutenu les barricades, ont occupé les édifices publics, ont maintenu le piquet ã Mexico. C’est là que se trouvent la force et le potentiel des masses de Oaxaca. C’est sur cette force qu’il faut se baser pour donner une politique alternative au mouvement. Dans cette situation, il est absolument impossible de négocier quoique ce soit alors qu’ils nous attaquent et assassinent nos camarades ! Aucune négociation tant que durent les attaques et la répression ! Liberté immédiate de tous les prisonniers politiques, apparition en vie de tous les disparus, non à l’impunité des responsables de ces attaques contre les barricades !

Alors que le SEGOB soutient URO, cet organisme officiel prétend hypocritement qu’il veut le dialogue : Abascal est complice de toutes ces attaques et ordonne le début de la répression de la PFP. Il faut se mobiliser et lutter pour expulser les forces de répression. Armée et PFP hors de Oaxaca !

Malgré l’énorme mobilisation et disposition des bases enseignantes pour soutenir la grève, la pression de la direction et les longs mois de lutte qui ont usé la base ont fait que l’idée d’une reprise du travail commence ã se diffuser fortement. Mais la grève, comme le savent bien les centaines d’enseignants qui sont sur les barricades, c’est ce qui donne sa force au mouvement, c’est le fer de lance pour imposer la démission de URO. On ne peut pas la lever. Nous sommes avec les bases quand elles revendiquent la ‘grève jusqu’à la démission de URO’ ! Face à la répression imminente, il nous faut mettre en place la solidarité de classe. Les déclarations seules ne suffisent pas. Jusqu’à présent les syndicats qui se disent démocratiquse et oppositionnels n’ont pas appelé ã une grève en solidarité et n’ont mené ã bien aucune action d’envergure. Qu’attendent donc les dirigeants du SME, de la UNT, et de la CNTE pour appeler à la grève ? Attendent-ils plus de morts ? La lutte la plus importante de ces dernières années est restée absolument isolée jusqu’à aujourd’hui. Les déclarations de Marcos en appui ã Oaxaca sont bien reçues mais il n’a jamais appelé ã ‘l’Autre Campagne’ ã se mobiliser largement pour Oaxaca. Toutes les organisations doivent appeler à la plus grande mobilisation et ã descendre dans la rues en solidarité afin d’éviter la défaite de la Commune de Oaxaca.

De même, la solidarité et l’appui des travailleurs, des étudiants et des secteurs populaires au niveau international sont fondamentaux. Les organisations qui comme nous au niveau international se réclament de la perspective de la révolution ouvrière et socialiste -nous pensons entre autres groupes au PSTU au Brésil, le PO, le MAS, les MST’s en Argentine, le POR et le MST en Bolivie, Le Militant et le PRT dans l’Etat espagnol, la LCR, LO et sa Fraction en France, le SWP en Angleterre, PC-ROL en Italie- ainsi que leurs respectifs courants internationaux, c’est tous ensemble que nous devrions mettre en place immédiatement une grande campagne politique contre la répression du gouvernement et en défense de la Commune de Oaxaca en appelant les travailleurs et les jeunes de nos différents pays ã prendre en main cette campagne internationale.

Pour un gouvernement de la APPO et des organisations en lutte

Pour reprendre le chemin de ces cinq derniers mois, il faut lutter pour une politique différente de celle de Rueda Pacheco et des secteurs conciliateurs et réformistes. Il faut que la APPO et les bases enseignantes votent démocratiquement un programme pour mener leurs revendications à la victoire et défendre leurs intérêts ainsi que construire une direction qui soit à la hauteur de la lutte actuelle.

C’est avec cette perspective que la LTS-CC et la FT-QI avancent un programme qui se base tout d’abord sur la lutte pour la chute de URO et que les travailleurs et le peuple mettent en place un Gouvernement Provisoire de la APPO et de toutes les organisations ouvrières et paysannes en lutte. Pour cela, la APPO doit se transformer en un organisme basé sur des délégués élus au sein de communautés, des quartiers et des centres de travail de tout l’Etat, mandatés et révocables. Il faut que l’APPO se transforme en un organe où l’on informe et décide de manière démocratique sur le cours ã suivre de la lutte. Elle doit avant tout représenter ceux qui sont en première ligne et qui ont évité le réoccupation de la ville par la police et par l’armée jusqu’à présent, ceux qui se trouvent sur les barricades et participent aux corps d’autodéfense. C’est la meilleure façon de contrer l’influence des secteurs conciliateurs, en soumettant toutes les décisions au contrôle et à la discussion démocratique de la classe ouvrière et des secteurs en lutte.

La lutte de Oaxaca fait partie de la lutte nationale ã mener contre le gouvernement et les institutions des capitalistes jusqu’à la réalisation d’une grève générale politique qui donnerait un coup décisif au régime actuel et ouvrirait la route pour imposer un gouvernement des travailleurs, paysans et indigènes pauvres qui se construise sur la base d’organismes de démocratie directe et sur l’expropriation des expropriateurs et permette d’initier la transformation radicale et socialiste de la société. Oaxaca est la première de cette bataille. Une des principales leçons que doit tirer l’avant-garde ouvrière et populaire est que nous ne pouvons laisser l’énergie des masses être dilapidée par des directions conciliatrices et réformistes qui font confiance dans les institutions de l’état bourgeois. La LTS et le FTQI militent pour la construction d’un parti révolutionnaire des travailleurs et de la jeunesse combative, pour une politique et une stratégie qui puissent les préparer ã être une alternative de direction pour les prochaines batailles.

 VIVE LA COMMUNE DE OAXACA !

 SOLIDARITE ET SOUTIEN INTERNATIONAL

 PAS DE TRAHISON DE LA LUTTE DE LA APPO

 AUCUNE NEGOCIATIONS TANT QU’IL Y A DES ATTAQUES PARAMILITAIRES ET DES MENACES DE REPRESSION

 GREVE DES ENSEIGNANT JUSQU’A LA CHUTE DE URO

 GREVE NATIONALE ET MOBILISATION EN SOUTIEN DE LA APPO ET CONTRE LA REPRESSION

Fraction Trotskyste pour la Quatrième Internationale

28/10/06

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