Communiqué de presse
Quatrième journée nationale de lutte : L’usine Lear paralysée
01/08/2014
(Gral. Pacheco, Argentine, 30/7, 8 hs.) Au début de la quatrième journée nationale de lutte l’usine Lear est complètement à l’arrêt. Les travailleurs exigent la réintégration de plus de cent licenciés, mais aussi que l’entreprise permette (comme l’exigent les six rendus de jugement que l’entreprise refuse de respecter) aux délégués syndicaux d’accéder à l’usine. Ils dénoncent également la répression d’hier de la part de la police de la province de Buenos Aires qui a opéré avec le soutien de la gendarmerie. Aujourd’hui aucun travailleur n’est entré dans l’usine. Des centaines de travailleurs et les organisations qui les soutiennent, encerclent l’usine avec les licenciés et les déléguées. Des organisations étudiantes ont construit deux grands corbeaux qui symbolisent l’entreprise américaine, celle qui a mis les travailleurs au chômage technique en séchant leurs payes, celle qui licencie, celle qui ne respecte pas les rendus de jugement. Pour cela l’entreprise compte sur l’aide des bureaucrates du syndicat de l’automobile (SMATA) et du ministère de travail. Les travailleurs vont se réunir en assemblée générale pour décider des prochaines actions de la journée.
De leur côté, les organisations de soutien bloquent actuellement l’accès à l’autoroute Panaméricaine au niveau de la ville de Rosario, et dans quelques minutes, elles vont entamer des actions de soutien ã Córdoba, Neuquén, Tucumán, Jujuy, Bahía Blanca et d’autres villes du pays.
Lors de la répression d’hier, dix-neuf personnes ont été blessées et trois autres arrêtées par la police. La gendarmerie les avait déjà réprimées il y a deux semaines, tout comme la Police Nationale, il y a un mois. Plusieurs organisations politiques, syndicales et des droits de l’homme dénoncent fortement ces faits.
La CGT présidée par Hugo Moyano recevra demain les délégués syndicaux de Lear.