FT-CI

L’effondrement de Hollande ne doit pas profiter à la droite et à l’extrême droite !

Aux travailleurs d’entrer en scène, avec leurs propres solutions et un programme offensif !

28/05/2013

Par Comité de rédaction

« Le pic de la crise est devant nous, déclarait avec lucidité l’ancien premier ministre UMP Jean-Pierre Raffarin dans une interview au Parisien début mai. Les derniers chiffres du chômage ont atteint un record historique cette année (5 350 000 toutes catégories confondues), et tout le monde s’accorde pour dire qu’ils seront en hausse en 2013 comme en 2014. La récession fera baisser cette année le PIB européen de 0,4%, après un recul de 0,3% en 2012. Pour la première fois, celui de la France reculera, ã – 0,1%. Et l’on a vu dans les dernières semaines le patronat ouvrir une deuxième vague de son offensive contre le monde du travail, avec les accords compétitivité sur les sites PSA, et de nouvelles annonces de fermeture de sites (cimenteries, activités portuaires, sous-traitance, etc.). En pleine campagne électorale, le candidat favori à la présidence du syndicat des grands patrons a déclaré vouloir bâtir « un Médef de combat ». La crise historique du capitalisme, qui avait été contenue en 2008 via l’endettement public, bouleverse depuis déjà plusieurs mois l’économie réelle. Et elle a commencé ã transformer les temps politiques dans lesquels nous évoluons.

Effondrement du gouvernement, offensive réactionnaire et polarisation politique

L’extrême faiblesse du gouvernement est l’une des marques les plus claires de cette nouvelle situation. A un an ã peine de son élection, Hollande est très largement décrédibilisé et peine ã rebondir. Les derniers sondages ne lui donnent que 24% d’opinions favorables ! C’est que l’affaire Cahuzac et ses multiples suites (voir notre dossier), qui ont atteint des ministres importants comme Fabius (Affaires étrangères) ou Moscovici (Economie et Finances) ainsi que le trésorier de campagne de Hollande, ont révélé au grand jour le pourrissement de ce système et de la caste politicienne qui en vit, et provoqué le dégoût légitime de la population.

Divisée et mouillée dans l’affaire comme dans le scandale qui s’ouvre autour de Claude Guéant et d’un financement libyen de la campagne de Sarkozy, l’UMP peine ã se démarquer et voit sa base se radicaliser sur la droite. Au PS, ce n’est plus seulement l’aile gauche, mais un secteur de la direction qui refuse d’endosser le bilan du gouvernement. Claude Bartolone, Président de l’Assemblée nationale, a réclamé un changement de ligne et un durcissement de la position de Paris vis-à-vis de d’Angela Merkel. Cette orientation a été relayée dans un document interne au PS, forçant Hollande et Ayrault ã s’excuser auprès de la Chancelière allemande. Comme cela est arrivé dans les années 1930 avec le Parti radical, alors la plus grande formation politique de la bourgeoisie, on assiste en ce moment ã ce qu’on pourrait qualifier d’effritement voire même d’effondrement du « centre politique », ã savoir du PS majoritaire et de l’aile « républicaine » de l’UMP, ce qui n’est pas sans conséquences pour le système politique des classes dominantes.

Sur le terrain social, le gouvernement et le patronat sait que la situation est très tendue, qu’elle pourrait être potentiellement explosive même si elle a été contenue jusqu’à présent, à la fois par les mécanismes de dialogue tripartite systématique syndicats-Medef-ministères mais aussi par l’atomisation des luttes et par l’absence d’une perspective unifiante pour les bagarres et les équipes syndicales combatives. Après l’ANI, la fermeture des hauts-fourneaux d’ArcelorMittal ã Florange et celle de la raffinerie Petroplus ã Petit-Couronne sont les symboles des renoncements du gouvernement devant les patrons malgré toutes les clowneries médiatiques d’un Montebourg. Quant au rejet par l’Exécutif de la loi d’amnistie sociale, pourtant extrêmement timide dans ses propositions, il annonce une politique de répression dure et sans complexe.

Pour se redonner une légitimité ã peu de frais, le gouvernement a tenté de se refaire ã partir de la question de l’égalité des droits. Tout en ne donnant plus aucune nouvelle du droit de vote pour les étranger-ère-s, il a proposé une loi a minima sur le mariage pour tou-te-s contenant des avancées en matière de droits démocratiques pour des secteurs de la population ã qui on les refusait. Mais, sur ce terrain sociétal comme sur les autres, le gouvernement craignait la mobilisation de la gauche et de la jeunesse. C’est pourquoi il a cherché ã contenir le mouvement pour le mariage pour tou-te-s dans les cadres de l’Assemblée et du Sénat, comptant sur sa majorité pour faire passer le texte. La droite, le FN et l’extrême droite dans toutes ses déclinaisons ont ainsi pu s’emparer de ce sujet pour mener une véritable offensive réactionnaire qui imprime sa marque sur la conjoncture actuelle (voir l’article de Rosa Larmagnac dans ce numéro [1]). Les secteurs les plus rétrogrades de la société française se sont remis à la politique, dans une dynamique qui a parfois pris des formes extraparlementaires dans les dernières semaines du processus législatif, si bien que les petits groupes néofascistes ont pu se sentir le vent en poupe. On l’a vu dans la multiplication des agressions en direction de la communauté homosexuelle et encore dernièrement avec l’attaque, sous les yeux complices de la police, de camarades antifascistes rassemblés ã Paris pour rendre hommage ã Brahim Bouarram le 1er mai. Sur cette question-là , alors que l’extrême droite fascisante voire directement fasciste, comme en Grèce commence ã relever la tête, il serait important de commencer ã discuter de comment préparer l’autodéfense, sur la base des organisations syndicales et politiques ouvrières.

Sur le plan superstructurel, c’est le FN qui tire les marrons du feu, même si on ne peut pas exclure un retour de Nicolas Sarkozy (ou d’une autre figure de la droite dure, considérant les ennuis judiciaires de l’ancien locataire de l’Elysée), qui se poserait en Bonaparte au service du patronat. Les enquêtes d’opinion donnant Marine Le Pen au second tour si les présidentielles étaient ã refaire de même que les intentions de vote aux municipales de l’an prochain soulignent cette tendance. En parallèle, le FN poursuit le remodelage de son discours démagogique, allant jusqu’à se présenter comme un « parti des travailleurs ». Même si sa base sociale et militante est loin d’être composée de travailleurs du rang, le FN représente un danger réel ã mesure où, en l’absence de perspectives et d’issue ouvrière face à la crise, des fractions du monde du travail pourraient de plus en plus être attirées par son discours, ses propositions et ses « solutions ».

La polarisation politique profite aussi naturellement ã Mélenchon, bien que dans une moindre mesure. Son passage sur l’émission Des paroles et des actes le 25 avril a suscité néanmoins la plus grande audience pour un programme politique en dehors des périodes électorales. Mais quoi qu’il en dise, force est de constater que Mélenchon est bien moins anti-système et radical, ã gauche, que ne l’est l’extrême droite de l’autre côté de l’échiquier politique (voir l’article de Romain Lamel dans ce numéro). Non seulement son discours sur la défense de la souveraineté et des intérêts hexagonaux est glissant, mais toute sa rhétorique du « coup de balai » apparaît finalement plus proche du coup de plumeau que du grand chambardement. Ses amis du Front de Gauche, comme Christian Piquet, pour la Gauche Unitaire, répètent inlassablement que leur objectif est de « redonner des couleurs à la gauche », et non de s’opposer frontalement au gouvernement et ã sa politique au service du patronat. Côté PC, Pierre Laurent et les siens essaient d’arrondir les angles, histoire de ne pas trop hypothéquer leurs chances de sauver leurs postes pour les municipales de l’an prochain.

Mais le but de Mélenchon, au final, c’est bien celui de postuler pour Matignon. C’est dans ce cadre que sa manifestation du 5 mai pour la Sixième République, de même que le processus de discussion engagé dans la foulée avec plusieurs organisations politiques (dont Europe Ecologie – Les Verts, qui sont au gouvernement, et avec la bénédiction de la gauche du PS), ou encore l’appel formulé par le PCF ã des « assises de la refondation sociale et politique », visent ã canaliser toute dynamique d’opposition ã gauche du gouvernement, autour du Front de Gauche et de Mélenchon lui-même. C’est tout naturellement que ces derniers manœuvres pour transformer l’extrême gauche en voiture-balai pour leurs projets. Pour le NPA comme pour toutes les organisations se réclamant des exploité-e-s et des opprimé-e-s, tomber dans le panneaux serait une grave erreur car non seulement nous n’avons aucun accord stratégique avec les promoteurs de ces « assises » et leurs amis, mais il n’existe de surcroît aucun cadre commun pour discuter d’un possible front unique pour l’action en présence de partis politiques (ou leurs sous-courants) qui font partie, organiquement, du gouvernement Hollande. Car, encore une fois, ce sera sur le terrain des luttes et du rapport de force dans les entreprises, sur les lieux de travail et d’étude, que dépendra notre capacité ã « passer le balai » et ã nous débarrasser, une bonne fois pour toutes, de toute cette caste politicienne parasite, incapable et néfaste. La solution ne peut venir d’un hypothétique changement de majorité ou de la constitution d’un bloc « anti-austérité » allant de la gauche du PS au PC en passant par les écolos.

S’il est impossible de prévoir quelle sera la solution qui s’imposera à la bourgeoisie pour se doter d’un Exécutif capable de poursuivre l’offensive contre les classes populaires et de contenir préventivement ou activement toute explosion sociale, l’effondrement du centre et la polarisation marquent bien la séquence politique de ces derniers mois. La proposition d’un gouvernement d’union nationale PS/UMP, formulée par l’ancien Ministre Benoît Apparu, et qui a été relayée par des sondages « tombant ã pic » montrant que prés de trois quart des Français y seraient favorable, ne fait que témoigner de cette situation où seul « l’extrémisme du centre » semble permettre aux partis classiques –ou aux secteurs qui en ont traditionnellement la direction– de continuer ã jouer leur rôle de gouvernement. En effet, il se pourrait bien que la levée des dernières barrières formelles qui séparent les deux grands partis bourgeois, et leur union sous le patronage d’une figure qui pourrait se présenter comme au dessus de la mêlée (François Bayrou, par exemple, en rêve depuis longtemps) devienne bientôt la seule solution pour que la politique actuelle puisse être poursuivie.

Pour sortir de l’ornière, il faut que les travailleur-se-s occupent le devant de la scène !

Alors que la situation se tend et se polarise sur le terrain politique, notre classe semble la grande absente de la dynamique. Elle subit l’occupation de l’espace politique par la droite extrême, qui profite de cette absence pour influencer certains secteurs des travailleur-se-s. Elle doit faire face aux tentatives de détournement et de pare feu de Mélenchon comme du PC. Pourtant, elle avait commencé ã imprimer sa marque au début de l’année 2013, avec des luttes d’avant-garde –PSA, Goodyear, Sanofi, Arcelor, Virgin, etc.– qui avaient fait preuve d’une tendance initiale à l’unification exceptionnelle depuis le début de la crise [2]. On avait vu les équipes syndicales les plus combatives se rencontrer lors d’un grand meeting ã Sciences-po le 24 janvier, puis à l’occasion de rassemblements communs. Mais la dynamique a été enrayée par les directions syndicales, CGT en tête dès son congrès passé (18-22 mars ã Toulouse), et la conjoncture a rapidement viré ã droite.

Ce recul n’est ni définitif, ni catégorique. Il dépend avant tout de l’absence de perspectives de victoires et d’unification des bagarres, d’abord sur le terrain social, mais pas seulement. Il est central pour les révolutionnaires de comprendre ce revirement, qui témoigne de la situation actuelle du mouvement ouvrier. Avec le durcissement de la crise, la bourgeoisie s’est raidie, ses médiations syndicales se sont mises au garde-à-vous (surtout depuis le retour du PS au pouvoir), et toute victoire demande un niveau de rapport de force accru par rapport à la période précédente. Dernièrement par ailleurs, alors que la question de l’égalité des droits entre homos et hétéros polarisait le débat, aucune des directions syndicales n’a cherché ã mobiliser pour démontrer que la bataille contre les discriminations subies par les personnes LGBT était organiquement liée aux intérêts de notre classe, que celle-ci devait la prendre ã bras le corps, refuser de la laisser au gouvernement, et que l’alliance devait se créer entre les luttes ouvrières et le mouvement LGBT. De même, pas un seul secteur du mouvement ouvrier n’a cherché ã intervenir de manière indépendante dans la crise politique ouverte par l’affaire Cahuzac, pour démontrer que tous ces scandales étaient liés à la nature de classe de cet Etat, avec un programme apte ã créer un pont entre le dégoût actuel pour la caste politicienne et la nécessité pour les travailleurs de prendre leurs affaires en mains.

Confrontés à la violence des PSE et des accords de compétitivité, au terrorisme du chômage de masse et de la misère, les travailleur-se-s ont donc été tenus à l’écart, en tant que classe, des grands problèmes politiques de la dernière étape. C’est le résultat de la force actuelle des directions syndicales, qui partagent au moins ce point commun de chercher en permanence ã dissocier les questions « sociales », qui seraient le seul terrain d’action légitime des organisations ouvrières, et des questions « politiques », qu’il faudrait laisser à la bourgeoisie. Comme si la détention par le patronat de tout un appareil d’Etat, financé sur le dos des travailleur-se-s et servant ã maintenir notre classe ã sa place d’exploitée ainsi qu’à la soumettre aux idéologies de la classe dominante, pouvait leur être indifférent.

Et, même sur le « terrain social » en tant que tel, toutes assument ã plein leur rôle d’enrayement de l’énergie déployée par les secteurs les plus combatifs. La CGT a contenu par toutes les manœuvres imaginables la radicalité qui s’exprimait initialement dans ses rangs via le rejet de l’ANI. La lettre de Thierry Lepaon, nouveau secrétaire général de la CGT, ã François Hollande explique d’ailleurs ouvertement que la confédération de ne souhaite pas s’opposer ã ce gouvernement pourtant engagé dans des attaques extrêmement dures –avec les retraites, l’assurance chômage et les allocations familiales parmi les mauvais coups ã venir. FO n’a pas signé l’ANI mais laisse ses syndicats locaux promouvoir les accords de compétitivité dans les boîtes, comme cela a été le cas chez Renault. Quant à la CFDT, elle appelle carrément ã accélérer le rythme des accords d’entreprises et de la réforme des retraites ! C’est dans ce cadre que le Premier Mai a été si morose, et que notre classe est incapable d’obtenir des victoires malgré l’effondrement de la crédibilité du gouvernement.

La politique a horreur du vide. C’est donc ce silence radio qui fait la force du discours pseudo-radical du FN, qui sous couvert de rejeter tout le système politique camoufle les rapports de classe et constitue en dernière instance l’un des joker de la grande bourgeoisie si la crise de légitimité actuelle du pouvoir s’approfondissait et qu’aucune solution bonapartiste plus classique ne venait du côté de la droite républicaine.

Seule une offensive des travailleur-se-s, intervenant en temps que classe avec une stratégie et un programme offensif, pourra retourner la situation. Les millions d’ouvrier-ère-s, d’employé-e-s, de fonctionnaires, de chômeur-se-s, de jeunes qui subissent les effets de la crise et sont aujourd’hui écœurés par le système politique autoritaire et corrompu doivent encore être convaincus qu’il va leur falloir renverser ce système et construire leur propre démocratie. Mais il est d’ores et déjà grand temps, si l’on ne veut pas que la perte de légitimité de la caste politicienne fasse les choux gras des populistes de tous poils, que le mouvement ouvrier intervienne de façon claire et indépendante dans la crise politique en cours, en s’en prenant aux privilèges de la caste politique et de la bourgeoisie (voir l’article de Ciro Tappeste dans ce numéro)

Contre les licenciements, le chômage, l’austérité, il va falloir ouvrir des brèches dans l’hégémonie des directions syndicales, proposer une politique aux secteurs les plus radicaux, pousser à l’unification des luttes d’avant garde, y poser les questions de programme nécessaires à la défense des intérêts des exploité-e-s. Quand une entreprise ferme ou licencie, nous défendons sa nationalisation sous le contrôle des travailleur-se-s menacé-e-s, et sa remise en production au service de la population. Il faut aussi lutter contre le bradage actuel du patrimoine d’État qui couvre de nouvelles attaques contre le monde du travail et qui est réalisé sous le chantage du remboursement de la dette (EADS, Air France, Aéroports de Paris et bien d’autres entreprises sont menacées). Cette tâche incombe en premier lieu aux militant-e-s et aux organisations qui se revendiquent de la révolution. Car, jusque-là , la politique de l’extrême gauche a été très en-deçà de ce que la situation exige et rend possible. Lutte Ouvrière esquive les sujets politiques qui ont été au cœur de la polarisation dans la dernière étape (égalité des droits, crise politique) et n’a sans doute pas été la direction de combat qui aurait pu transformer la grève d’Aulnay en fer-de-lance de la riposte, au moins de l’avant-garde, face aux mauvais coups du patronat et du gouvernement (voir l’article de Daniela Cobet dans ce numéro). Le NPA, quant à lui, est pris dans une fuite en avant vis-à-vis du Front de Gauche et de ses manœuvres visant ã profiter de la situation tout en contenant la lutte des classes. Exploitée, notre classe est aussi muselée et dominée idéologiquementet politiquement. S’appuyer sur tous les phénomènes de la lutte de classe pour faire sauter ces verrous constitue le rôle des révolutionnaires, et il est grand temps qu’ils commencent à l’assumer !

12/05/2013

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