Une fois de plus, une foule monstre a envahi ce mardi 22 mai les rues de Montréal, rappelant les manifestations des 22 mars et 22 avril.
Manifestation monstre ã Montréal : On s’en câlisse la loi spéciale !
27/05/2012
Par Lysanne Arcand et Érik Gagnon
Une fois de plus, une foule monstre a envahi ce mardi 22 mai les rues de Montréal, rappelant les manifestations des 22 mars et 22 avril.
250 000 personnes selon la CLASSE, 100 000 pour la police...mais d’autres sources affirment que c’est plus de 400 000 manifestants qui sont sortis ce jour-là pour défier les mesures réactionnaires prévues par la loi Courchesne.
Dans les rues, le mouvment étudiant a donc démontré qu’il ne se laisserait pas intimider par les mesures bonapartistes du gouvernement Charest. Le soutien populaire que rencontrent les étudiants est évident. En effet, de très nombreux travailleurs ayant déjà dépassé le stade des études étaient là pour montrer leur colère contre la loi 78. Ils disaient que cette loi leur rappelle les mesures de guerre mises en place par Pier Elliot Trudeau pendant la crise des années 1970, lorsque l’armée canadienne est entrée au Québec pour établir le couvre-feu. En ce temps là , les québécois luttaient pour leur indépendance en plus de revendications sociales. Aujourd’hui, il s’agit de défendre les conquêtes arrachées par la lutte, et que les libéraux (et les conservateurs) veulent nous enlever.
Enthousiaste et déterminée, la foule criait en bon québécois : « On s’en câlisse la loi spéciale ! ». Cette manifestation démontre aussi le large soutien dont bénéficie la CLASSE, qui avait annoncé publiquement sa décision de ne pas se soumettre à la loi spéciale et qui a fait un appel à la désobéissance. Au contraire des Fédérations, la CLASSE a d’ailleurs refusé de donner l’itinéraire de la marche à la police. Plus tard dans la soirée, la 29e marche nocturne a été déclarée illégale et la répression a été déclenchée par la police, qui a fait 113 arrestations.
Le conflit étudiant est devenu une lutte populaire contre le gouvernement et ses politiques. Il y a donc fort ã parier qu’on aille vers un été chaud québécois après le printemps érable !