Bolivie
Des centaines de personnes se mobilisent ã La Paz contre les violences sexistes !
03/09/2014
Plus de 700 femmes et hommes se sont rassemblé-e-s aujourd’hui sur la place San Francisco avant de défiler dans les rues de La Paz pour dénoncer les violences sexistes, quelles que soient leurs formes et leurs acteurs, viols ou meurtres de femmes, harcèlement, ou encore déclarations misogynes telles que celles de Ciro Zabala, David Sánchez, Samuel Doria Medina, Evo Morales, etc.
Cette action a été réalisée en toute indépendance de l’État, l’Église, les ONG et tous les appareils patronaux (UD, PDC, MSM, PVB-IEP et le MAS), et a été appelée par une pluralité de groupes et collectifs féministes : le Collectivo Feminista Brujas, Comadronas y Sanadoras ; Pan y Rosas, La Décima Musa, Colectivo Bocakencha, Colectivo Sabotaje ; Territorios en Resistencia ; Chaski Clandestino ; Lucha Socialista, et a aussi compté avec la participation de féministes et activistes indépendantes.
Trois haltes symboliques ont été effectuées sur le parcours de la manifestation : à la préfecture de police, à la Vice-présidence et au Ministère de Justice. Le premier arrêt a été l’occasion de dénoncer l’ensemble des cas de violences menées et cachées par l’appareil répressif de l’État, dénonçant haut et fort que “Avec la permission de l’État les flics et les militaires ont violé des femmes”. Aux portes de la Vice-présidence des centaines de manifestant-e-s ont scandé leur refus de la mascarade électorale et dénoncé le fait que tous les candidats sont des défenseurs de l’État patriarcal et capitaliste actuel. Finalement, la manifestation s’est terminée et dispersée aux portes du Ministère de Justice, après avoir dénoncé l’impunité que garantie la mal nommée “Justice” ã tous les acteurs de violence envers les femmes.
Nous, membres de Pan Y Rosas, pensons qu’il s’agit d’un fait d’importance nationale au sein de la lutte pour les droits des femmes. C’est pour cela que nous appelons ã redoubler les efforts pour contribuer à l’organisation et à la mobilisation des femmes travailleuses, paysannes, indiennes, jeunes et étudiantes, parce que nous sommes conscientes qu’aucun candidat du patronat, ou d’un des partis politiques participant aux élections ne nous fera cadeau de nos droits.