Communique de presse
"Moubarak est tombé, que tout le régime aux ordres des USA et d’Israël s’en aille !"
12/02/2011
(Buenos Aires, 11-02-2011) Christian Castillo, dirigent national du Parti des Travailleurs Socialistes (PTS) a déclaré que « le départ de Moubarak est une première victoire obtenue par le processus de mobilisations entamé le 25 janvier. La chute du dictateur assassin est une lourde défaite pour Obama, pour l’Etat israélien et pour le régime d’Arabie Saoudite qui ont essayé de le soutenir jusqu’au bout. Contre tous les sceptiques, c’est une preuve du pouvoir des masses mobilisées, où ce qui a été décisif ce n’est pas seulement l’occupation de la Place Tahrir mais surtout les grèves qui ont commencé ã paralyser le pays depuis quelque jours, ce qui imposait une grève générale de fait contre la dictature ».
Castillo a aussi signalé que « nous saluons et partageons l’euphorie des centaines de milliers de manifestants qui fêtent la chute de Moubarak. Cependant, nous alertons que le passage du pouvoir à l’Armée est une manœuvre pour essayer de sauvegarder l’essentiel de ce régime à la bote de l’impérialisme nord-américain et de l’Etat terroriste d’Israël. N’oublions pas que Moubarak lui-même provient d’une armée qui reçoit 1,5 milliards de dollars par un de la part de l’impérialisme américain. De notre côté, nous comptons sur le développement du processus révolutionnaire et sur le fait que les travailleurs, la jeunesse, les paysans et l’ensemble des exploités égyptiens prennent cette première victoire comme une impulsion pour continuer à lutter contre la pauvreté, le chômage et l’ensemble du régime que dirigeait Moubarak. Mais aussi que, parmi d’autres mesures imprévisibles, ils en finissent avec le blocage ã Gaza en ouvrant les frontières sans restrictions. Dans ces forces se trouve la potentialité pour transformer radicalement l’Egypte et toute la région et pour finir avec l’oppression que subit le peuple palestinien de la part de l’Etat sioniste israélien. Le pouvoir ne peut pas rester entre les mains des ceux qui ont été les alliés du dictateur mais il doit passer entre les mains de ceux qui ont provoqué sa chute : les travailleurs et la jeunesse. C’est la seule façon de répondre réellement aux demandes des exploités et des opprimés. Hier c’était la Tunisie, aujourd’hui l’Egypte et demain ce sera l’Algérie, la Jordanie et tous les régimes pro-impérialistes du Moyen-Orient ».
Finalement, Castillo a dénoncé le gouvernement argentin : « la politique cipaye du gouvernement de Cristina Kirchner mérite une mention ã part puisqu’elle a refusé de rompre les relations diplomatiques avec le dictateur Moubarak appliquant au pied de la lettre la politique dictée par Washington ».